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Sondage SVM relations médecins-assureurs

Coûts, contrôles, contraintes: les 3 C de la discorde

Près de 400 membres ont participé au sondage SVM mené ce printemps sur leurs relations avec les assureurs. Les résultats révèlent des échanges professionnels tendus, sur fond de surcharge administrative croissante et de défiance envers les décisions médicales.

Parmi les 389 répondant·es (ratio hommes-femmes à l’équilibre), la plupart sont en activité (92 %) et exercent à titre indépendant (79 %). Les échanges avec les assureurs LAMal sont jugés insatisfaisants par une large majorité des sondé·es (voir graphique ci-contre). Le Groupe Mutuel arrive en tête des assureurs les plus appréciés, tandis qu’Assura termine en queue de peloton.

Une pression économique qui fait des dégâts

L’aspect financier semble cristalliser les frictions : un médecin sur sept a reçu un courrier d’avertissement pour des coûts jugés excessifs et un sur douze a dû procéder à un remboursement. Une pression économique qui peut rapidement se traduire par du stress et une charge administrative excessive.

Par ailleurs, alors que les assureurs cherchent à nouveau à imposer la liberté de contracter, 40 % des sondé·es ont vu des patient·es changer de médecin pour des raisons liées à leur modèle
d’assurance.

Parmi les doléances récurrentes, les sondé·es pointent une surcharge administrative perçue comme absurde (justifications exigées pour des soins de base), une remise en question du jugement clinique, ou encore le manque d’interlocuteurs et interlocutrices compétent·es côté assureurs.

Même les médecins renoncent au libre choix

En matière de couverture d’assurance-maladie (LAMal) personnelle, 57 % des membres sondé·es ont renoncé au libre choix du médecin pour réaliser des économies. Dans l’assurance-maladie de base (LAMal), notre panel est majoritairement assuré auprès d’Assura, CSS, Helsana ou Groupe Mutuel, depuis plus de cinq ans pour sept répondant·es sur dix et même plus de 10 ans pour 48 %.

Côté assurance complémentaire (LCA), un quart dispose d’une couverture privée, 44 % d’une semi-privée et 28 % n’en ont pas.

Des pistes pour mieux coopérer

Les répondant·es ont énoncé plusieurs pistes pour renforcer le dialogue : canaux de communication plus directs et efficients, transparence accrue de part et d’autre, allègement bureaucratique réfléchi et encadrement sain des pratiques des assureurs. Autant de pistes pour améliorer la collaboration dans l’intérêt des patient·es.

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