A l’issue de mes études, j’ai entamé une formation de médecine générale avec un premier poste en gynécologie-obstétrique. Découragée par la charge horaire et la lourdeur administrative, la découverte du travail des sages-femmes m’a permis de réorienter ma carrière. La possibilité d’un temps partiel ne m’avait pas effleuré l’esprit. Je n’avais rencontré aucun modèle de médecin femme ou homme qui aurait pu me faire imaginer que cela pouvait être envisageable. Lorsque j’ai repris un poste de médecin assistante, les conditions de travail avaient évolué, avec une limitation du nombre d’heures hebdomadaires et l’accueil positif du congé maternité, par exemple. Pourtant le rythme restait intensif, laissant peu de place pour imaginer une vie familiale. J’ai alors choisi de pratiquer en milieu hospitalier comme sage-femme, avant de revenir à la médecine par le biais de l’acupuncture en cabinet. Finalement, j’ai trouvé ma voie en médecine de famille, empruntant des chemins détournés. Si j’ai perdu une partie de mon identité professionnelle dans ce parcours, j’y ai aussi gagné de belles années d’accompagnement et de vie de famille.