Pendant 50 ans, la politique n’a pas eu de place particulière dans ma vie. Je concevais mon engagement sociétal au travers de mon activité de médecin généraliste. Et soudain, à 54 ans, préoccupé par l’évolution de notre planète, une profonde conviction est née en moi de m’engager. Ce fut le départ de mon réveil tardif en politique.
Dr Blaise Vionnet
Médecin généraliste, Député au Grand Conseil vaudois, Membre de la Commission de la santé publique
Après avoir acquis la conviction de m’engager en politique, j’ai dû ensuite réfléchir à rejoindre un parti. Mais lequel choisir ? L’écologie étant au coeur de mes préoccupations, cela simplifiait mon choix entre les deux partis porteurs dans leur ADN de cette thématique, les Vert·e·s et les Vert’libéraux. Comme je suis convaincu de la nécessité de l’économie pour faire fonctionner notre société et qu’elle peut se transformer en économie plus verte, j’ai rejoint les Vert’libéraux.
L’ascenseur politique
Pour gravir les échelons politiques, il faut accepter de se porter candidat·e pour des élections à tous les échelons. Comme médecin, nous bénéficions de grands privilèges en politique, surtout si l’on réside en campagne. L’aura du médecin nous donne une notoriété qui est appréciable et qui nous évite de multiplier des rencontres pour serrer des mains. Sans mener de grandes campagnes, j’ai obtenu d’excellents scores pour le Conseil national et j’ai été élu après deux scrutins au Grand Conseil vaudois. Il faut rester conscient que la carrière politique est assimilable à un trajet en ascenseur. On peut monter rapidement mais dégringoler tout aussi vite, une non-réélection étant toujours possible.
Le temps, toujours lui
Un engagement politique prend beaucoup de temps. Les député·es vaudois·es siègent tous les mardis et le travail en commission prend un à deux jours de plus par mois. À cela s’ajoute encore le temps de préparation des séances, ce qui représente au total un taux de travail de 30 à 40%. Le fait d’être installé en cabinet de groupe me donne la possibilité de m’impliquer en politique sans délaisser mes patient·es, ce qui est très agréable. Aujourd’hui, je suis le seul médecin généraliste au Grand Conseil (ndlr : le corps médical y est aussi représenté par le Dr Jacques-André Haury, ORL et spécialiste en chirurgie cervico-faciale, ainsi que la Dre Yolanda Müller Chabloz, responsable de recherche clinique en médecine de famille à Unisanté). Occuper un tel poste est capital pour défendre les valeurs de notre métier et prendre des décisions impliquant notre environnement pour les prochaines décennies.
Chères consoeurs et chers confrères, je ne peux dès lors que vous encourager à vous engager vous aussi en politique, il reste de la place !
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Dr Blaise Vionnet
Médecin généraliste, Député au Grand Conseil vaudois, Membre de la Commission de la santé publique