On pourrait penser que les médecins et les politicien·nes n’ont rien en commun. Les une-s déclarent se consacrer au bien-être individuel de leurs patient·es, tandis que les autres disent oeuvrer pour la collectivité. Se retrouverait- on sur la poursuite d’idéaux ? Contrairement à nos voisin·es, la politique suisse semble être un long fleuve tranquille, n’ayant pas besoin que les médecins s’en mêlent, il y a déjà pénurie !
Et pourtant !
Au niveau cantonal, je rêve de voir le système de santé du canton de Vaud être nommé en tête du classement de Newsweek, comme le CHUV, mais sans que la moitié de la population ne puisse plus payer ses primes ! Au niveau fédéral, la dérégulation du climat et la perte de la biodiversité sont reconnues par l’ONU et le LANCET comme les principales menaces pour la santé. Il va falloir en faire bien plus que de se passer des ordonnances papier. À l’échelle communale, le manque criant de médecins fait émerger certaines propositions simplistes, comme le remboursement des études, en ignorant totalement les aspirations des nouvelles générations. Vous le voyez, les défis sont nombreux !
Alors que la défense d’un système de soins de qualité, notamment des conditions de formation et d’exercice de ses soignant·es, devrait nous animer, gardons en tête que celui-ci exerce une influence modeste sur la santé des individus, comparé à leur environnement physique, social et économique. C’est là que l’engagement politique des soignant ·es prend tout son sens !