Lorsque j’ai décidé d’étudier la médecine dans les années 1980, je n’avais pas encore l’ambition de devenir un jour conseillère nationale. La conciliation du travail et de la famille m’a politisée et s’est accompagnée d’une réduction de mon activité professionnelle ; avec trois enfants, des compromis étaient nécessaires.
En tant que médecin, je m’engage principalement dans la politique de la santé. Trop de consœurs et confrères ne peuvent pas le faire en raison de notre profession qui nous prend déjà beaucoup de temps. La conséquence est connue : la voix du corps médical n’est guère entendue dans les travées politiques. C’est donc avec plaisir que je tente de remédier à cette lacune en représentant la profession au Parlement fédéral.
Un engagement en politique professionnelle est une conséquence logique de mon parcours, mais il doit aller de pair avec l’indépendance et la capacité d’autodétermination inhérentes à la fonction. Ainsi, en tant que conseillère cantonale zurichoise de 2015 à 2023 et aujourd’hui encore au Parlement, je n’ai pas été et ne suis pas le « bras armé » de la Société de médecine du canton de Zurich, même si nous avons une large convergence de vues sur les dossiers relatifs à la santé.
Je m’écarte de la ligne politique de mon parti, le PLR, uniquement lorsque ma propre conscience ne me permet pas de suivre sa recommandation. Cela arrive heureusement rarement, le dernier exemple en date étant l’initiative pour l’interdiction de la publicité sur le tabac aux mineur·es en février 2024, à laquelle j’étais favorable. Plus récemment, je suis particulièrement heureuse d’avoir pu combattre de toutes mes forces et avec succès, conjointement avec ma profession et mon parti, l’initiative « pour un frein aux coûts » dans le système de santé. À présent, je milite notamment haut et fort pour un OUI au financement uniforme des prestations de l’assurance obligatoire des soins (modification de la LAMal).
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