Du cabinet à la scène burlesque

© Magic Misfit

Comment avez-vous choisi votre spécialité ?

C’est lors des deux stages que j’ai effectués en psychiatrie pendant mes études de médecine que je me suis rendue compte de mon intérêt pour ce domaine. Le désir d’aider les patient·es souffrant psychiquement m’a orientée naturellement vers cette spécialisation.

Qui ont été vos mentors et que vous ont-ils/elles appris?

Le Prof. Philippe Jeammet, pédopsychiatre, avec qui j’ai fait mon doctorat de médecine et dans le service duquel j’ai été cheffe de clinique, est un modèle pour moi. Je me suis spécialisée dans le traitement des troubles du comportement alimentaire dans son service. Il m’a montré toute la beauté de notre métier, sa dureté aussi. Mais quelle joie de voir un·e patient·e aller mieux et s’épanouir !

Quel est votre souvenir professionnel le plus marquant?

La rencontre avec une patiente, dénutrie au point de mettre sa vie en danger, déterminée à ne pas se faire hospitaliser. Elle a finalement accepté les soins après la première consultation. Aujourd’hui, soit 20 ans plus tard, elle n’a plus aucun symptôme anorexique, a fondé une famille, exerce un travail qui lui plaît et vit pleinement !

Qu’y a-til sur votre « ordonnance » pour rester en bonne santé?

La pratique quotidienne de la méditation pour se recentrer, s’apaiser, être à l’écoute de ses besoins. Rire et passer du temps avec des personnes bienveillantes. Et danser. J’ai testé beaucoup de danses et depuis quelques années, je me passionne pour le burlesque. C’est un milieu « body positif », bienveillant, inclusif, joyeux et qui me permet de développer ma créativité.

Vos enfants suivent-ils vos pas?

Mon fils Arnaud a fait ses études de médecine à Lausanne. Il suit un cursus pour obtenir un titre de MD-PhD. Il effectue sa recherche actuellement aux États-Unis (Harvard Medical School, Massachusetts General Hospital). Il se destine à être chirurgien. Ma fille, Mathilde, s’est orientée vers le monde artistique. Elle est comédienne.