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Steve Aeschlimann

« Ecouter nos membres et leur fournir des services utiles et de qualité »

Steve Aeschlimann va reprendre la direction du secrétariat général de la SVM à la fin 2022, succédant ainsi à Pierre-André Repond. Economiste de formation, le monde médical ne lui est de loin pas inconnu. D’abord en charge des activités médicales de la Fédération Internationale de Motocyclisme (FIM), avant d’en assumer la direction générale, il a également été officier des troupes sanitaires durant 15 ans.

© Laurent Kaczor

Qu’est-ce qui a motivé votre candidature à ce poste ?

Approché par un cabinet de recrutement, j’ai été immédiatement attiré par ce rôle plutôt atypique de chef d’orchestre à la tête d’une association professionnelle active dans un secteur qui, au final, nous concerne toutes et tous. Un secteur auquel je suis d’autant plus sensibilisé depuis mon hospitalisation en 2021, liée à un Covid un peu compliqué. Cette expérience personnelle donne encore plus de sens à ce nouveau défi professionnel. Enfin, les médecins que j’ai contactés pour en savoir un peu plus sur la SVM m’en ont brossé un portrait très positif, notamment en ce qui concerne le secrétariat général.

A ce sujet, vos premières impressions sur le rôle du secrétariat général ?

Je souhaite d’abord rendre hommage à l’immense travail accompli durant 24 ans par Pierre-André Repond. Je reprends la direction d’une organisation solide, tant au niveau des ressources humaines, de la situation financière, de la réputation que de sa capacité à innover. Preuve en est le nouveau magazine DOC qui a reçu un prix des professionnel-les de la communication. J’apprécie aussi la taille humaine de cette association dont le secrétariat général compte une dizaine de personnes. J’ai découvert avec beaucoup d’intérêt la variété des dossiers, qu’il s’agisse de gouvernance, de défense des intérêts de la profession, de négociations autour de conventions, de projets informatiques ou des liens avec d’autres associations faîtières. J’ai également pu me rendre compte de l’hétérogénéité de ses membres ainsi que des institutions dans lesquelles ils et elles travaillent, sans parler des différentes régions représentées. J’apprécie beaucoup ce côté «suissitude» qui implique notamment de conserver un certain équilibre pour que les intérêts de chacun-e puissent être représentés dans cette démocratie médicale. Quand je suis l’actualité, j‘observe que la santé est au coeur de nombreux débats. Pas un seul jour ne passe sans qu’un article ne soit publié sur le sujet dans les médias. Cela rend cette fonction d’autant plus stimulante.

A votre avis, quelles sont les principales qualités que doit avoir le Secrétaire général?

Je parlerais de compétences plutôt que de qualités. Pour moi, les compétences interpersonnelles sont les plus importantes pour endosser ce rôle, avec une grande capacité d’écoute. Il faut éprouver un intérêt sincère pour les gens : les médecins, les patient-es, les élu-es. Ensuite, il faut avoir une vision claire de la stratégie de la SVM et bien savoir la communiquer. Il est nécessaire de bien exploiter les ressources existantes, qu’elles soient humaines ou technologiques. Les compétences en matière de communication et de gestion sont également importantes. Finalement, un certain sens de l’humour permet de prendre un peu de distance par rapport à des débats parfois âpres et des journées qui peuvent être très longues.

Et vous, quel type de manager êtes-vous?

Je pense être quelqu’un d’humain, d’ouvert, de soutenant et d’accessible. Je souhaite avant tout créer un lieu sûr où les équipes se sentent bien. L’humain reste heureusement au coeur de toute entreprise. Le management évolue : dans un monde complexe, le manager ne peut pas répondre seul mais il doit savoir poser les bonnes questions ou encore aller au-delà de la résolution des problèmes en les anticipant. Je crois aussi aux vertus de l’intelligence collective car en construisant ensemble, on peut atteindre des objectifs insoupçonnés. Finalement, le droit à l’erreur doit exister en développant une atmosphère certes exigeante mais toujours bienveillante.

Qu’est-ce que votre expérience professionnelle va pouvoir apporter à la SVM ?

Durant ma carrière professionnelle, j’ai toujours travaillé dans des organisations de services, ce qui implique des prestations aux membres, et aussi des activités de représentation et d’accompagnement. Tous les outils et le savoir que j’ai acquis dans la gestion d’organisations complexes, de projets stratégiques, d’équipes ou de budgets sont complètement transférables. Je remercie le comité de la SVM d’avoir su déceler ces compétences que je me réjouis de mettre au profit des médecins. Durant mes années à la FIM, j’ai eu l’occasion de défendre les intérêts des motocyclistes européens à Bruxelles, ce qui m’a permis d’acquérir des compétences en matière de public affairs. Mon expérience politique comme président du conseil communal de Tolochenaz est aussi utile pour mener des débats. Je suis donc bien préparé pour me plonger dans les dossiers politiques et juridiques et défendre les médecins vaudois aux différents échelons.

Quelle est votre image du corps médical vaudois après ces premières semaines d’observation à la SVM?

J’ai déjà rencontré plusieurs généralistes et spécialistes, hospitaliers et hospitalières ou installé-es, dans différentes régions du canton. Je suis surtout très admiratif des milicien-nes qui s’engagent dans la politique professionnelle à côté de leur activité déjà bien prenante. Le dénominateur commun de ces rencontres est l’attachement profond de ces soignant-es à la qualité des soins sur laquelle ils et elles ne feront pas de compromis. J’ai aussi entendu leurs préoccupations concernant leurs conditions de pratique et la relève. J’ai remarqué qu’une partie de la nouvelle génération de médecins souhaite mieux concilier vie professionnelle et vie privée et se révèle sensible aux questions de durabilité.

Souhaitez-vous communiquer quelque chose en particulier aux quelque 4000 membres de la SVM?

Je suis heureux et fier de reprendre ce poste important. Mon style changera peut-être un peu de celui de M. Repond mais, comme lui, ma préoccupation première sera de garder une organisation efficace du secrétariat, d’écouter les besoins de nos membres et de leur offrir des services utiles et de qualité pour faciliter et simplifier leur vie professionnelle.

Bio express

  • Age 51 ans
  • Situation familiale marié, 3 enfants
  • Parcours professionnel 10 ans dans des organisations privées (audit, finance, conseil), 10 ans dans le sport (UEFA, FIM)
  • Hobbies voyages, sport (course à pied, ski, golf) et géopolitique
  • Faits marquants brevet de pilote, journaliste freelance pour 24 heures durant 3 ans, a vécu plusieurs années à l’étranger (Etats-Unis, Angleterre, Allemagne…)

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