L’oreille, la plume et la table

Qu’est-ce qui vous a motivé à explorer l’histoire de l’otologie, en parallèle de votre pratique ?

J’ai toujours cherché à comprendre l’origine des choses et leur histoire. J’ai beaucoup voyagé pendant mes jeunes années et je rassemblai déjà des renseignements historiques sur les endroits et les monuments visités. Tout naturellement, j’ai appliqué cette curiosité à la médecine puis à l’otologie, jusqu’à entreprendre un doctorat ès lettres.

Comment avez-vous choisi l’ORL, et plus particulièrement l’otologie ?

Depuis mon enfance, j’ai eu envie de faire un métier minutieux, manuel et médical. Je me suis donc dirigé vers une spécialité chirurgicale « fine », d’où l’ORL, puis la chirurgie cervico-faciale et finalement l’otologie et la microchirurgie de l’oreille.

Quel est votre souvenir professionnel le plus marquant ?

Une double chirurgie de l’oreille qui a complètement transformé la vie d’une patiente. D’abord enfermée dans une vie de soumission, elle s’est progressivement ouverte au monde et a gagné en confiance, en s’occupant d’elle-même. Elle a enfin quitté cette situation de soumission pour entamer une nouvelle vie d’épanouissement et de bonheur.

En dehors de la médecine et de l’histoire, quelles sont vos passions ?

J’aime partager des moments en famille, avec des amis et j’aime aussi bien manger… La table est devenue l’endroit privilégié pour associer ces deux
passions, voire beaucoup plus, car sans les cinq sens, dont trois relèvent de l’ORL, pas de gastronomie ! Je ne cuisine pas, je laisse cela aux vrais professionnels que j’ai eu la chance de rencontrer et qui m’ont conduit à écrire mon dernier livre intitulé Voyage sensoriel… dans une assiette avec Franck Giovannini, David Rathgeber et Guy Savoy (voir ci-contre).

Quel objet ou livre ne quitte jamais votre bureau ?

Mon stylo Mont Blanc, pour le plaisir d’un objet agréable au toucher et la liberté d’écrire… même si je suis souvent en train de le chercher !