Comment prendre de la hauteur face aux affrontements entre la gauche et la droite, qui toutes deux se mêlent de notre profession ? Bien sûr les médecins sont engagé·es dans la société civile et y jouent un rôle important. Mais nous subissons la dure loi de l’argent.
En milieu académique, nous observons des disciplines comme le droit de la santé, l’économie de la santé, la psychologie de la santé, la sociologie de la santé… Mais curieusement tout se passe comme si les autorités ne s’étaient pas dotées d’une politique de la santé. Même si la Confédération et les cantons disposent de services de santé publique.
Le triple lien
En effet, une vraie politique de la santé devrait établir une feuille de route, un cahier blanc, définissant objectifs et priorités dialectiques : prévention versus soins, jeunesse ou vieillissement, pilotage par la communauté ou par des expert·es, transparence ou secret commercial des assurances ? Les valeurs communautaires nécessitent certainement l’engagement de nos consœurs et confrères en politique pour défendre la profession, mais aussi pour assurer le bien commun. Car faut-il une politique de la médecine ou une politique de la santé ?
Revenons aux principes des Droits humains : Liberté, Égalité, Fraternité. On observe que la droite se réclame de la liberté et que la gauche revendique l’égalité. Bien, mais qui s’inspire de la fraternité ? C’est bien l’enjeu d’une médecine de la personne, une médecine qui défend l’humanisme dans notre monde plongé dans le mal, le malheur et la maladie. Une médecine du sens et du lien, du triple lien : le lien avec soi, le lien avec autrui, et le lien avec la nature et l’univers. Et c’est ce triple lien qui donne le sens.
Une spiritualité retrouvée en médecine : pour une Grande Santé, il faut une Grande Médecine !