Le CHUV n’échappe pas aux avantages et inconvénients des institutions de grande taille : combien d’appels téléphoniques avant de trouver la personne qui a vu mon/ma patiente ? Dois-je l’adresser à la consultation des membres inférieurs ou à la consultation d’angiologie ? Pourquoi le secrétariat est-il justement fermé quand j’ai enfin fini ma consultation? A l’heure où l’on peut commander sa future voiture sur son smartphone, la solution était toute trouvée : digitalisons ! Cependant, la seule création d’une interface informatique ne suffit pas. Voici trois enjeux qui ont façonné ce projet.
S’agissant de favoriser la communication et la transparence, le CHUV s’est naturellement tourné vers la SVM pour définir ensemble de quoi les futur-es utilisateurs/trices auraient besoin. Réponse : simplicité et facilité. Alors pour simplifier l’accès, tout en respectant les contraintes incontournables de la sécurité des données, décision a été prise de se baser sur le login de la SVM pour donner accès à la plateforme.
Deuxième enjeu : le back-office. Il n’existait pas de « catalogue général » des prestations du CHUV. Les services cliniques ont fait un important travail de documentation et d’organisation qui a duré plus d’une année. On compte maintenant plus de 500 entrées dans le catalogue. Par ailleurs, les secrétariats médicaux se sont dotés d’un système de suivi des tâches pour répondre aux demandes.
Un outil qui est appelé à évoluer régulièrement
Dernier enjeu : le lancement. Quelle que soit l’ergonomie d’un outil, son acceptation par les utilisateurs/trices ne va pas de soi et le mettre à disposition ne suffit pas. Après des premiers tests concluants, une campagne d’information a été menée durant l’été 2021, auprès des membres de la SVM mais aussi auprès des services cliniques du CHUV. Depuis son lancement, on observe une progression constante de son utilisation: la barre des 400 sollicitations par mois a déjà été franchie.
Quel futur pour la plateforme ? De nombreuses fonctionnalités vont apparaître au fur et à mesure des versions. La dernière version, par exemple, permet de déléguer l’utilisation de la plateforme aux secrétariats des cabinets. L’avenir de la plateforme, c’est non seulement d’être accessible depuis n’importe quelle institution de soin ou logiciel de cabinet, mais également de permettre aux autres actrices et acteurs de la santé d’y présenter leurs prestations.
