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Visite médicale - Dre Catherine Léchaire

“Faire un pas de côté pour mieux se comprendre”

 

Dre Catherine Léchaire, vice-présidente du Groupement des psychiatres et psychothérapeutes vaudois (GPPV) et membre du comité de la Société suisse de psychiatrie et psychothérapie (SSPP)

La psychiatrie, une vocation ?

La psychiatrie est un métier passionnant : rencontrer des personnes aux prises avec des problèmes importants, souvent incompris par elles-mêmes ; offrir à ces gens une clé de lecture différente ; faire un pas de côté pour mieux se comprendre, mieux se connaître. Parfois, il est nécessaire d’avoir une approche très médicale en proposant un traitement médicamenteux, et de prendre du recul par rapport à son propre travail. Être au contact de personnes qui sont pleines de doutes et les voir retrouver du sens est quelque chose qui me plaît beaucoup.

Quelle a été votre expérience la plus marquante avec un-e patient-e durant la pandémie ?

Une expérience à la fois belle et stressante. Un patient très anxieux qui était persuadé que la fin du monde était proche et qui a eu besoin de venir au cabinet chaque semaine. Je pense que sans cela il n’aurait pas pu assumer ses responsabilités professionnelles et familiales durant cette période.

Quels sont vos trois ingrédients personnels pour garder une excellente santé mentale ?

Ma famille, la musique, les voyages, les balades en montagne.

Qui a été votre mentor et quel meilleur conseil vous a-t-il/elle donné ?

J’ai rencontré plusieurs superviseurs qui m’ont apporté beaucoup de sagesse, dont le Prof. Pierre Bovet, la Dre Anne Paccaud et le Dr Michael Schekter. Ils/elle m’ont transmis que nous sommes seulement là pour accompagner les patient-es et que les ressources nécessaires se trouvent en eux/elles. A nous de les aider à trouver leur chemin pour les mobiliser.

Quel est votre objet fétiche qui vous accompagne quotidiennement ?

Le thé.

Est-ce que les médecins consultent beaucoup chez les psychiatres ?

Les médecins sont des humains comme les autres. La prévalence des troubles psychiques y est aussi élevée que dans la population générale. Ils/elles sont aussi soumis-es au stress et aux questionnements existentiels quant au sens de leur vie et de leur fonction au sein de la société. Il peut être important parfois de prendre un peu de recul.

Et vous, allez-vous souvent chez le médecin/psychiatre ?

J’ai fait une psychanalyse durant ma formation postgraduée.

Bio express

Âge : 48 ans

Diplôme : Spécialiste en psychiatrie et psychothérapie (2011)

Activité : Installée en cabinet individuel à Lausanne depuis 2013, déléguée du groupement des psychiatres à l’Assemblée des délégués de la SVM

Situation familiale : 2 enfants adultes

Hobbies : Musique, voyages et randonnées en montagne

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