Comme pour la plupart des groupements de la SVM, l’activité de l’année 2020 du Groupement des médecins travaillant en établissement médico-social (GMEMS) pourrait se résumer en un seul mot : SARS-COV-2. Cet agent infectieux microscopique à l’origine de la maladie Covid-19 a eu le pouvoir d’ébranler nos vies et modifier considérablement notre travail dans les EMS.
Le médecin répondant d’EMS a dû réactualiser en un temps record ses connaissances en infectiologie, immunologie, hygiène hospitalière, épidémiologie mais aussi en pharmacologie, soins palliatifs et éthique clinique afin de répondre aux innombrables questions qui se posaient. Dans ce contexte particulièrement virulent (c’est le cas de le dire), le médecin répondant d’EMS a été amené à collaborer étroitement avec la direction et l’infirmière cheffe de l’institution. Cela a permis dans la plupart des cas de consolider les liens de travail préexistants, mais malheureusement parfois aussi d’exacerber des confits ou incompréhensions et déboucher sur des ruptures de collaboration.
© Laurent Kaczor
Les médecins répondants d’EMS se sont retrouvés malgré eux et à plusieurs reprises au centre de l’attention médiatique pour répondre à des multiples questions concernant les résidents d’EMS, comme leur mortalité élevée ou la gestion du manque de matériel de protection lors de la première vague, du manque du personnel, des directives pour les visites, des soins palliatifs prodigués en EMS et tout dernièrement du plan de vaccination.
Outre l’effort titanesque fourni par le comité du GMEMS pour faire face aux défis liés à la pandémie (en particulier la participation à plusieurs groupes de travail cantonaux et la diffusion de l’information), nous avons réussi non seulement à finaliser la révision de l’accord de collaboration entre les médecins répondants d’EMS et les faîtières, mais également à avancer et finaliser le dossier « disponibilité médicale renforcée » : votre présidente est fière de vous annoncer qu’un accord a été trouvé avec la DGS afin de reconnaître et de revaloriser financièrement la disponibilité du médecin répondant d’EMS en dehors des heures ouvrables. Depuis début janvier 2021, les interventions (téléphoniques et/ou avec déplacement) pour l’EMS le soir, la nuit et le week-end pourront faire l’objet d’un dédommagement forfaitaire à l’acte qui sera versé au médecin par le Canton, en plus du tarif habituel selon Tarmed. A votre tableau récapitulatif mensuel, donc !
Lors de l’assemblée générale de novembre 2020, les membres du comité ont été réélus pour quatre ans, à l’exception du Dr Jequier qui n’a pas souhaité se représenter. Un poste au sein du comité resté vacant lors de l’assemblée vient d’être repourvu grâce à la disponibilité du Dr Serge Clément, qui rejoint le comité dès janvier 2021.
© Laurent Kaczor
Enfin, malgré la situation épidémiologique, nous avons pu maintenir deux formations continues en 2020, les deux très appréciées par les participants : une sur comment déprescrire en EMS, donnée par le Prof. Büla et une autre à la suite de l’assemblée générale de novembre, donnée par la Prof. Broers, sur l’utilisation des cannabinoïdes en EMS.
Mon souhait pour 2021 est que la vaccination puisse nous permettre de tourner la page Covid et revenir ainsi à une certaine normalité dans la pratique de notre beau travail de médecin d’EMS.
Dre Tosca Bizzozzero
Présidente du Groupement des médecins travaillant en établissement médico-social (GMEMS)