2021, deuxième année Covid. N’en parlons même pas à l’aube de 2022, année de la libération! Enfin, peut-être?
Ne mentionnons que les aspects positifs, notamment la bonne collaboration avec les cliniques, qui a permis de maintenir l’activité, moyennant des aménagements vivables qui n’ont eu qu’un impact modéré sur le volume.
La thématique de la facturation à la charge de l’assurance privée/demi-privée (LCA = Loi sur le contrat d’assurance) a pris une ampleur toute particulière l’année passée. Les assurances sont mises sous pression par la FINMA (Finanzmarktaufsicht = gendarme des institutions financière, donc des assurances) qui exige de la transparence. Nous nous sommes engagés avec vigueur dans ce dossier, conjointement avec le Groupement des médecins hospitaliers, qui ont des intérêts identiques aux nôtres. Une « Task force » comportant plus d’une dizaine de représentants médicaux soutient cette démarche. Les discussions avec certains assureurs sont en bonne voie. L’idée est d’avoir des conventions tarifaires signées, avec des positions identifiables permettant de continuer à facturer des prestations supplémentaires à la charge de la LCA.
Sur le plan politique, la facturation LCA est un sujet sensible, avec la persistance de nombreuses accusations erronées de « double facturation ». Par exemple une récente motion d’une députée socialiste vise à créer une base légale cantonale pour contrôler la facturation à la charge de l’assurance privée/demi-privée. Ce serait une première suisse! Et le début de la fin d’une médecine hospitalière libérale.
Le GMCP a pris énergiquement position sur la planification hospitalière mise en consultation avec plusieurs années de retard. Le Conseil d’État a tenté d’imposer une vision dogmatique du paysage hospitalier vaudois, centralisant l’essentiel de l’activité hospitalière au CHUV, qui ne serait pourtant en aucun cas à même d’absorber un nombre aussi important de cas. Ceci alors que le réseau hospitalier cantonal, tant privé que public, a magnifiquement démontré pendant deux ans sa capacité à gérer la pandémie! Une planification basée sur les mêmes prémisses à Genève avait pourtant été jugée illégale par le Tribunal administratif fédéral. Le même sort a été réservé à la planification « copié-collé » neuchâteloise, lorsque la procédure de consultation vaudoise prenait fin. Illégale sur les quotas! Illégale sur la hiérarchisation des exigences! Le Département de la santé et de l’action sociale (DSAS) n’a pas eu d’autre choix que de retirer la sienne. Nous restons attentifs, convaincus que les cliniques privées ont un rôle fondamental à jouer dans l’offre de soins hospitaliers vaudois.
Votre comité s’est aussi attelé à la tâche d’identifier les membres du groupement. En l’absence de cotisations, il est difficile de savoir qui est représenté par le GMCP. La démarche de recrutement des membres a porté ses fruits puisque 400 membres sont déjà annoncés. La question des cotisations sera abordée cette année.
Le comité du GMCP exprime ici sa reconnaissance aux membres qui ont fourni, par leurs idées, leur implication, leurs propositions, contradictions et suggestions, la matière première à notre action!
Dr Vincent Bettschart
Président du GMCP
Pour en savoir plus: composition du Groupement des médecins travaillant en clinique privée