“Aller au bout de ce qui nous semble pertinent”

La médecine, une vocation ?

Oui en quelque sorte. Très tôt, vers 6-7 ans, j’étais intrigué par le cancer et le dérèglement des cellules du corps. J’avais envie de m’attaquer à cette maladie sur l’axe de la recherche.

Quel a été le plus beau jour de votre vie professionnelle ?

Toutes les découvertes scientifiques que l’on fait en tant que chercheur représentent des moments très intenses. Mais le plus beau jour est peut-être en 2017, lorsque notre tumor board moléculaire a décidé d’un traitement pour un patient (qu’il n’aurait pas reçu autrement).  Ce dernier y a répondu favorablement et est toujours en rémission.

Qu’est-ce qui est le plus dur à supporter dans votre métier ?

L’échec thérapeutique, c’est-à-dire lorsque la maladie gagne la guerre malgré toutes nos stratégies thérapeutiques. Mais cela représente aussi la source de motivation absolue.

Y a -t-il un-e patient-e qui vous a particulièrement marqué ?

Cette jeune patiente qui a guéri d’un mélanome multi-métastatique et qui en témoigne dans mon livre.

Qui a été votre mentor et quel meilleur conseil vous a-t-il donné ?

Mes deux directeurs de thèse, Martin Karplus de Harvard et Jean-Charles Cerottini de l’Institut Ludwig, qui m’ont tant appris en science. Ils m’ont donné de nombreux conseils qui allaient tous dans le sens de croire en ses idées et d’aller au bout de ce qui nous semble pertinent.

Quels sont vos 3 ingrédients personnels pour garder la forme physique et mentale ?

Ma famille, mes amis et le sport.

Vient de paraître