Le MRESE devient, pour l’institution dont il s’occupe, le garant de la déontologie médicale et de la bonne application des directives du Département de la santé et de l’action sociale (DSAS) et du Service de la Santé. Il assume la responsabilité médicale des pratiques institutionnelles, veille à assurer une formation continue, surveille les éventuelles mesures de contrainte et annonce au médecin cantonal tout ce qui pourrait déroger à ces règles.
Sur le terrain
Les établissements socio-éducatifs sont par nature non-médicalisés et s’occupent essentiellement du handicap mental et des dépendances. Cette non-médicalisation devient actuellement problématique pour deux raisons principales :
- Les populations en institutions socio- éducatives présentent des pathologies toujours plus lourdes et des traitements conséquents ;
- Elles vieillissent et aggravent leurs pathologies existantes tout en acquérant d’autres.
Il est aujourd’hui difficile de trouver des médecins de premier recours qui acceptent de s’occuper de ces établissements. Dans le Nord vaudois, par exemple, c’est un chef de clinique de l’hôpital qui remplit cette fonction pour au moins deux institutions.
Comment envisager l’avenir ?
Parmi nos préoccupations, la relève est en première ligne : il est difficile voire impossible de trouver un médecin généraliste-interniste désireux d’être à disposition de ces institutions. L’intérêt dépend fortement de la compétence, et des formations attrayantes – dans le domaine du handicap en particulier – sont souhaitables.
D’autre part, nous souhaitons une véritable collaboration avec les organes du Canton afin de définir les priorités à partir du concret des médecins. Cela permettrait de mieux cibler les actions pertinentes dans un dialogue qui aboutisse ensuite à des actions concertées et souhaitables.
Le MRESE, qu’est-ce?
La fonction de MRESE, Médecin Responsable en Etablissement Socio-Educatif, est une fonction voulue par le Canton ; elle a été concrétisée en janvier 2014 à la suite d’un protocole d’accord entre l’Association vaudoise des organismes privés pour personnes en difficulté (AVOP) et la SVM, selon un descriptif des droits, devoirs et responsabilités émanant du Département de la santé et de l’action sociale (DSAS) et conforme à la Loi sur les mesures d’aide et d’intégration pour personnes handicapées (LAIH), art 24g.