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Visite médicale - Dre Sévernie Oppliger

Engagement, accompagnement, accomplissement

Quelle a été votre principale motivation à devenir médecin ?

Malgré un héritage familial chargé (un arrière-grand-père chirurgien, un grand-père pédiatre et un oncle médecin de famille), Je n’ai pas grandi avec la vocation de devenir médecin. J’ai choisi les études de médecine par curiosité pour les sciences humaines. L’amour de ce métier est venu dans un deuxième temps, enrichi par mes contacts avec les soignant-es et les patient-es, les opportunités de mettre les connaissances apprises en pratique, et le sentiment de faire partie d’un univers extraordinaire, où aucun jour n’est pareil à un autre.

Qui a été votre mentor et quel meilleur conseil vous a-t-il/elle donné ?

Chaque expérience, stage, place d’assistanat, thèse de doctorat, puis mon installation en pratique privée a compté comme un mentorat à mes yeux. Ce parcours, depuis les études de médecine jusqu’à mon activité actuelle au sein du cabinet médical où je pratique la médecine de famille depuis 13 ans déjà, a contribué à faire de moi le médecin que je suis. Je continue à me remettre en question et à adapter ma pratique au quotidien, au contact de mes collaborateurs/trices, des patient-es, mais aussi des étudiant-es en médecine que nous côtoyons au cabinet et qui sont une source d’inspiration et d’échanges mutuels enrichissants. Je crois qu’en tant que médecins « aînés », nous jouons un rôle essentiel d’accompagnement et d’écoute pour encourager la relève médicale, qui est en souffrance depuis des années dans notre canton. C’est ma vision du mentorat.

Quand et pourquoi avez-vous décidé de vous engager dans la politique professionnelle ?

C’est une anecdote qui fait sourire. Il y a quelques années, une petite délégation de médecins généralistes récemment installés en cabinet, dont je faisais partie, a demandé à rencontrer le Conseiller d’Etat Pierre-Yves Maillard. Lors de cette entrevue informelle, nous avons évoqué les futurs défis dans nos activités respectives et l’importance de « nous engager » pour être acteurs/trices des changements qui encourageraient notre pratique en cabinet.

J’ai par la suite été contactée pour reprendre un poste vacant au sein du comité de la SVM, ce qui a représenté une occasion de concrétiser cet élan. Je me suis donc engagée, tout en étant consciente que ma seule contribution ne suffirait pas à déplacer des montagnes . Après six ans au comité de la SVM, les enjeux de notre politique de santé représentent toujours un défi stimulant. Ils impliquent des interactions variées avec différents acteurs ainsi que les confrères et consœurs représentant-es des disciplines médicales du canton.

Quelle est votre plus belle histoire de patient-e ?

Je repense à un jeune patient courageux, complétement paralysé en raison d’une sclérose latérale amyotrophique qui le condamnait. Il pouvait communiquer avec les yeux, à l’aide d’un dispositif qui transcrivait ses mouvements oculaires en mots. Son épouse devait venir le chercher dans l’unité des soins palliatifs, pour l’amener à une soirée costumée entre amis. Ma collègue lui a demandé en quoi il serait déguisé à cette soirée, et il a répondu à l’aide de son appareil : « en légume » ! Les rires, y-compris du patient, déclenchés par cette réponse inattendue ont été un moment d’émotions mélangées, qui illustrent cet univers si particulier dans lequel nous évoluons au quotidien.

Si vous n’étiez pas médecin, quel métier auriez-vous choisi et pourquoi ?

Quand je me sens débordée et à court d’énergie, je rêve d’ouvrir un magasin de fleurs ! Le métier de fleuriste contraste avec la médecine sur bien des aspects. Il représente pour moi la sérénité, la beauté, la délicatesse, et surtout le sentiment d’embellir le quotidien des gens. Je serais ainsi tentée d’esquiver le poids des responsabilités et des confrontations douloureuses, implicite dans le monde médical. Mais la médecine reste le plus beau métier du monde à mes yeux !

Quelles sont vos activités hors de votre cabinet ?

J’ai une vie de famille bien occupée, avec trois enfants de 20, 18 et 15 ans qui pratiquent tous des sports de compétition et un mari professionnel dans l’aviation militaire. J’aime le sport, les voyages, et les moments de partage entre ami-es.

Avez-vous un objet fétiche qui vous accompagne au quotidien ?

Au contraire, je suis plutôt partisane de l’improvisation et des surprises que peut réserver le quotidien ! Je m’appuie sur une force intérieure, qui s’est construite au fil des ans, basée sur ma foi en la vie, sur ma famille et sur les expériences accumulées. C’est plus fiable pour moi qu’un objet, qui peut toujours être égaré.

 

Bio express

Âge : 48 ans
Diplôme : Médecine interne générale FMH en 2009
Activité : Installée en cabinet de groupe à Epalinges depuis 2010
Situation familiale : Mariée, trois enfants de 20, 18 et 15 ans
Hobbies : Ski nordique et de randonnée, marche, tennis, voyages et échanges culturels

 

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Bravo pour cette magnifique énergie ! Votre investissement est remarquable et nécessaire pour donner l’impulsion des politiques de santé dans la bonne direction