Il n’y a pas de pléthore médicale dans le canton de Vaud
Petit retour en arrière. Pour lutter contre « une offre pléthorique qui induirait des coûts supplémentaires pour notre système de santé », la LAMal attend des Cantons qu’ils contrôlent leur offre médicale.
Or la réalité est bien différente. Il n’y a pas aujourd’hui de « pléthore médicale » dans ce canton. Au contraire, le Canton de Vaud, à l’image de la Suisse, ne parvient pas à former suffisamment de médecins pour répondre aux besoins grandissants d’une population en croissance, vivant plus longtemps et dont les maladies (chroniques) nécessitent des suivis plus lourds qu’il y a vingt ans. L’apport de médecins praticiens diplômés à l’étranger est désormais nécessaire, comme vous pourrez le lire dans ce numéro.
Par ailleurs, diverses analyses ont clairement démontré que la hausse des primes ces dernières années n’est que très marginalement imputable aux médecins…
La SVM est le partenaire naturel de l’état pour ces discussions
Toutefois, depuis l’été 2022, l’Office du médecin cantonal et la SVM, entourés de représentant·es de la formation postgrade et des médecins assistants, ont entamé un processus de revue systématique des spécialités médicales. Chacune a fait l’objet d’une ou plusieurs séances de travail durant lesquelles l’évolution de la pratique dans la spécialité, les effectifs de médecins dans le canton ainsi qu’une prévision éclairée des besoins et de l’offre dans les années à venir ont pu être discutés.
En ce sens, il est indispensable que ce mécanisme permettant un dialogue constructif entre l’Etat et les médecins installés soit ancré dans la loi. La SVM, avec ses groupements régionaux (GR) et de disciplines médicales (GDM), détient une perspective unique sur la pratique quotidienne de toutes les disciplines médicales du canton.