Selon cette étude, l’attrait pour la recherche est la principale motivation à poursuivre une carrière HU. Cependant, plus de la moitié des répondant-es considère que le statut HU est inadapté aux enjeux de la recherche biomédicale actuelle. Le manque de temps et le problème du financement sont principalement invoqués. Par ailleurs, 74,5% ne sont pas satisfait-es du mode de recrutement actuel des HU titulaires. Quant aux causes de renoncement, on trouve parmi les plus fréquemment citées le manque de valorisation des carrières HU, leur caractère trop contraignant (notamment en matière de mobilité) et trop politisé, leur durée, les débouchés insuffisants et le manque d’équilibre entre vie privée et vie professionnelle. A ce titre, 40% des sondé-es ayant poursuivi une carrière HU se sont déclaré-es insatisfait-es de l’état actuel de la situation. De façon générale, 71,4% des personnes interrogées se sont dites mécontentes de la protection sociale des HU et de la grille de rémunération appliquée.
Propositions pour moderniser le statut HU
Sur la base des informations récoltées et des problématiques identifiées, Jeunes Médecins suggère l’application d’une large palette de mesures susceptibles de renforcer l’attractivité des carrières universitaires :
1. Un temps de travail dédié pour chaque valence (à savoir activité clinique, recherche, enseignement et management) avec contractualisation du temps de recherche
2. Une revalorisation des valences enseignement et management dans l’évolution de la carrière
3. Arrêter la nomination à vie des professeurs des universités-praticien hospitalier (PUPH) et ne renouveler leur poste universitaire qu’en fonction de la qualité et la pertinence de leurs travaux dans l’ensemble des valences
4. Plus de transparence et de visibilité dans l’attribution des postes en amont avec un plan de carrière clairement défini et une évaluation indépendante par les universités
5. Une revalorisation salariale tout au long de la carrière avec intégration du temps de travail hospitalier dans le calcul de la retraite
6. Accompagner les mobilités financièrement
7. Faciliter l’obtention des financements pour les projets de recherche
8. Favoriser l’accès aux postes de chef-fe de clinique des universités-assistant-e des hôpitaux (CCA) aux futur-es universitaires titulaires avec un temps de recherche dédié
9. Valoriser le congé maternité et faciliter les moyens de garde et la flexibilité du temps de travail
Pour consulter les résultats de l’enquête dans leur intégralité, rendez-vous sur www.jeunesmedecins.fr
