La numérisation est le processus de conversion d’une information analogue en format numérique. On pourrait aussi le décrire par l’acte de « scanner », sans réelle valeur ajoutée si ce n’est de sauvegarder des documents de manière sécurisée, d’y accéder en ligne et de les partager facilement.
La digitalisation – et son corollaire la transformation digitale – en revanche, pousse la numérisation une étape plus loin. Elle implique l’utilisation des données numérisées pour les rendre disponibles et opérationnelles dans un espace digital. Digitaliser, c’est donc transformer les processus voire l’organisation entière en s’appuyant sur ces données numérisées. Cela influence les interactions humaines favorisant le travail collaboratif et l’emploi d’outils numériques avancés, pour une efficience accrue.
Le DEP actuel est-il simplement un outil de numérisation ou entame-t-il une transformation vers la digitalisation ? Quelles parties prenantes ont été associées à cette réflexion cruciale pour l’avenir de la santé digitale dans notre pays ?
Il est essentiel de concevoir un DEP 2.0 non pas comme un simple projet IT, mais comme un programme de transformation qui reconnaît les besoins et les contributions de chaque personne ou entité amenée à l’utiliser – de la patientèle au corps médical, en passant par les hôpitaux, les pharmacies et les assurances.
Appelé à réviser la LDEP, le nouveau Parlement suisse devra se poser les bonnes questions : sommes-nous en train de pousser un outil qui répond simplement aux exigences de numérisation, ou sommes-nous en train de façonner un écosystème de santé qui tire parti de toutes les possibilités offertes par le digital pour réellement transformer les soins ?
C’est dans la réponse à cette question que réside le futur du DEP en tant que force motrice d’une santé connectée, intégrée et centrée sur les patientes et patients.
