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Animal de thérapie et autisme

Un effet bénéfique sur le cadre thérapeutique et les soins

Les personnes avec TSA (trouble du spectre autistique) sont très différentes entre elles, tout en ayant des caractéristiques symptomatologiques communes. Dans la triade autistique, qui a quelque peu changé dans sa définition, nous pouvons noter: une difficulté dans la communication verbale et non verbale, une difficulté de socialisation et des troubles de la sensorialité.

On distingue deux principales catégories. Pour les personnes avec autisme de Kanner, la difficulté de communication est très grave, le langage ne se développe presque pas et l’intelligence, au sens commun du terme, est limitée. Si l’on considère l’autre côté du spectre, les personnes avec syndrome d’Asperger sont très habiles sur le plan du langage, jusqu’au tarabiscotage ; mais dans la communication non verbale, elles ne comprennent jamais les sous-entendus ni comment tourner une conversation… quand il faut « parler sans rien dire » – exercice dans lequel les neurotypiques sont passés maîtres – elles sont prises de panique et prennent littéralement la fuite.

© iStock

Une interaction parfois difficile

Si l’on considère les difficultés dans la communication et la socialisation, ainsi que dans la prise en soins psychothérapeutique, nous nous trouvons rapidement dans une contre-attitude, car l’ambiance devient « pesante », le silence s’installe et il devient difficile de savoir comment terminer cette éternelle heure de séance. Autre cas de figure : la personne avec TSA parle à jet continu sans nous permettre de placer un mot, en nous déversant une infinité de détails dans lesquels on se perd, ce qui donne au/à la patient-e, malheureusement, la sensation de n’être ni écouté ni compris.

L’animal comme aide dans la prise en soin

Dans le cas d’une personne vers le « pôle Kanner », la communication sans mot ou presque passera à travers une forme de jeu social entre lui, l’animal de thérapie et le thérapeute. S’il s’agit d’une personne du « pôle Asperger », l’animal brisera le silence ou ralentira le flot de mots en étant « le tiers » dans la thérapie.

La présence d’un animal de thérapie, avec des qualités de calme et de tolérance spécifiques, aide fondamentalement la prise en soin : le/la patient-e est mis-e à l’aise, car nous sommes moins dans l’échange étroit « un à un ». Nous sommes dans une dynamique moins directe (et moins inquisitive). Cela diminue l’anxiété toujours présente – même à bas bruit – chez les personnes avec TSA et ceci grâce au rôle apaisant de l’animal.

En somme, la présence de l’animal de thérapie est un moyen puissant pour permettre le maintien du cadre thérapeutique et la continuité de soins dans la population TSA.

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