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Edito

Longévité et formation : amies intimes !

Notre dernier sondage décrit les multiples raisons qui expliquent la longévité de certains médecins au-delà de l’âge de la retraite. Attardons-nous un instant sur trois d’entre elles et soulignons leurs liens avec la formation des médecins.

Passion. De nombreux médecins aiment leur métier et ne sont pas pressés de prendre leur retraite, malgré les semaines longues et les responsabilités parfois écrasantes.

Pénurie. L’absence de relève contraint parfois d’autres médecins à prolonger leur activité avant de pouvoir remettre leur cabinet.

Obligation. Mal informés, certains médecins doivent poursuivre leur pratique pour vivre car ils n’ont pas épargné suffisamment. Les chiffres sont têtus ! La pénurie ne va pas disparaître d’un seul coup de baguette magique régulatrice. Le long parcours de formation des médecins (vaudois) mérite d’être repensé soigneusement. Sans volonté forcenée de chamboulements inutiles mais sans tabous non plus. Quelques exemples d’actualité.

  • Limitations d’admission en deuxième et troisième années de faculté de médecine. Alors que seul un quart des nouveaux médecins a effectué sa formation en Suisse au cours des dix dernières années, peut-on encore laisser sur le carreau une quantité énorme d’étudiant-es (suisses) âgé-es de 20 à 25 ans, motivé-es et attiré-es par cette profession ?
  • Formation continue des médecins. Pourquoi Réformer, la réorganisation de la formation médicale post-graduée en Suisse romande, ne deviendrait-elle pas un exemple d’innovation en matière de formation, sortant des sentiers battus ? La moitié des médecins vau[1]dois sont de véritables entrepreneurs et entrepreneuses installé-es en cabinet. Ont-ils été formés à la gestion d’entreprise ou aux subtilités de la prévoyance professionnelle des indépendant-es ?
  • Attractivité de la profession. Bien au-delà des conditions financières, ce sont la relation unique qui s’établit avec chaque patient-e et les opportunités de développement professionnel (activité clinique, recherche ou entrepreneuriat) qui motivent véritablement les médecins. Comment leur assurer ces perspectives ?

Pour conserver l’accès et la qualité des soins offerts à la population, il est urgent de repenser la formation et les conditions d’exercice des professions médicales, notamment sur terres vaudoises. Et il faut y associer beaucoup plus largement les premiers concernés, c’est-à-dire celles et ceux sans qui le système s’écroulerait : les médecins. Bonne lecture.

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