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Edito

Vivre avec une intelligence augmentée

Dans les années 1960, le futuriste Roy Amara a déclaré : « Nous avons tendance à surestimer l’incidence d’une nouvelle tech­nologie à court terme et à la sous-estimer à long terme. »

Comment interpréter cette loi d’Amara pour la médecine en 2023 ?

Court-terme. Comme la plupart des autres secteurs de l’économie, le monde de la santé, et la médecine en particulier, va profondément évoluer au cours des dix prochaines années. Certains patrons de sociétés technologiques annoncent des réductions drastiques de leurs effectifs suite à l’introduction de l’IA. D’autres experts décrivent les multiples domaines dans lesquels l’IA se révèle plus performante que les médecins. Le risque existe que l’IA vampirise les médecins.

Long-terme. A l’heure où le dossier électronique du patient (DEP) peine à répondre aux attentes, la vision d’une prise en charge complète de la santé par des machines paraît bien illu­soire. Et c’est là que Roy Amara nous met en garde : l’IA ne se limitera pas à quelques disciplines « techniques » de la médecine.

Reste à appréhender cette nouvelle donne.

Luc Julia, l’un des pères de l’assistant vocal Siri et ancien patron de l’innovation chez Samsung, propose d’utiliser le terme « Intelligence Augmentée ». Pour lui, l’IA telle que nous la concevons aujourd’hui n’est pas vraiment de l’intelligence mais plutôt une aide à l’intelligence humaine, qui augmente la capacité de l’homme à traiter l’information et à prendre des décisions. Réconfortant.

Face à tant d’incertitude, une chose demeure certaine : votre magazine DOC suivra les évolutions de l’IA. A commencer par ce numéro dans lequel vous trouverez déjà quelques éclairages intéressants.

Bonne lecture !

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