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Médecine d’urgence héliportée en montagne

Compétences, anticipation et adaptabilité

Décisions rapides, matériel limité, conditions météorologiques difficiles, situations compliquées… le médecin d’urgence Rega n’en reste pas moins attaché à la relation avec son/sa patient·e avec qui il peut, hors urgences vitales, développer des liens favorables à une meilleure prise en charge.

L’espace réduit de la cabine, le bruit et des vibrations rendent le travail du médecin d’urgence Rega difficile en vol. © Rega

L’équipage

La médecine de montagne implique parfois des interventions en terrain difficile et nécessite l’intervention d’un hélicoptère. Dans le canton de Vaud, l’hélicoptère de la base Rega de Lausanne est souvent le moyen d’arriver le plus rapidement sur place. L’équipage est composé d’un·e pilote, d’un·e ambulancier/ère et d’un médecin d’urgence. En montagne, un∙e spécialiste du sauvetage héliporté (SSH) du Secours alpin suisse est également à bord. Il/elle assure la sécurité des intervenant∙es et des patient·es en terrain accidenté et permet au médecin de se concentrer sur la prise en charge.

L’alarme

A toute heure, l’équipage est prêt au départ. Avant le décollage et durant le vol, les besoins et les difficultés éventuelles du sauvetage sont anticipés : sécurité, météo, accès, treuillage, matériel.

© Rega

Le terrain

Bruit, froid, vent, terrain escarpé et accès limité au/à la patient·e rendent parfois les conditions de travail difficiles. Loin de l’hôpital, le médecin Rega doit pouvoir travailler seul, tout au plus en binôme avec l’ambulancier/ère ou le SSH. Il ne dispose que de matériel limité, doit régulièrement prendre des décisions rapides et agir en parallèle pour offrir au/à la patient∙e les meilleurs soins. C’est la météo qui parfois guidera les décisions et le déroulement de l’intervention. La prise en charge idéale, comme celle offerte à l’hôpital, n’est parfois pas possible. Il faut adapter les décisions et accepter les compromis.

La cabine

Une fois le/la patient·e installé·e dans l’hélicoptère, d’autres challenges se présentent. Le bruit, les vibrations, l’espace réduit de la cabine et l’accès limité au/à la patient·e rendent la surveillance et le traitement des complications difficiles. Ces dernières doivent être anticipées avant le décollage.

Base Rega Lausanne, contrôle de l'équipement médical de l'hélicoptère. Avec Karim Hamdi, paramedic et Perrine Truong, médecin. © Olivier BORN - Rega

Expérience et entraînement

Forts des connaissances en médecine d’urgence, anesthésie et médecine intensive acquises durant leur activité hospitalière, les médecins de la base Rega de Lausanne sont formés à l’environnement de l’hélicoptère. Ils participent régulièrement à des formations continues qui leur permettent de s’entraîner en garantissant une connaissance parfaite du matériel et des procédures.

Le temps

Les médecins Rega sont souvent soumis à des conditions de travail difficiles et au stress. Pourtant, en l’absence de menace vitale, il leur est aussi possible de prendre le temps, denrée rare en médecine d’urgence. Le temps avec l’équipage pour rediscuter des interventions par exemple ; et surtout le temps d’une relation de médecin à patient∙e exclusive durant toute la prise en charge, permettant de s’assurer d’une antalgie efficace, de discuter, d’expliquer et de rassurer. Et parfois même le plaisir de prendre quelques secondes en vol pour contempler les montagnes.

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