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Enseignement de la médecine de montagne

Direction l’Himalaya népalais

Depuis une dizaine d’années, les médecins formateurs de l’IFREMMONT – Institut de Recherche et de Formation en Médecine de Montagne, basé à Chamonix – se rendent régulièrement tous les cinq ans au Népal pour dispenser des formations aux guides Sherpas. Plongée au cœur d’une aventure palpitante menée par des médecins romands !

SP

L’avion atterrit à l’aéroport de Katmandou. L’humidité et la pollution nous étreignent dès l’ouverture des portes. En ce début septembre, les sangsues sont plus monnaie courante que les touristes, qui préfèrent octobre et novembre pour parcourir les chemins de randonnées et gravir les montagnes. Le moment est donc propice pour retrouver les personnes qui les accompagneront dans leurs périples. Selon les sessions de formation, elles et ils sont guides de trekking ou de haute montagne. Celles et ceux qui gravissent les plus hauts sommets de la planète sont souvent issu∙es des vallées montagneuses et appartiennent pour la plupart à l’ethnie des Sherpas, dont les adaptations génétiques les rendent moins sensibles aux effets délétères de l’hypoxie ; les autres sont originaires du reste du pays.

Pratique et théorie durant 3 à 5 jours

Après une nuit dans la capitale népalaise, direction Manang, à une douzaine d’heures de route. Niché au pied de l’Annapurna III et du Gangapurna, ce village situé à 3500 mètres d’altitude est figé dans un silence glacial : le lieu idéal pour enseigner la théorie et partager des situations vécues. La confiance s’installe et les langues se délient. Ici, chaque personne est consciente que, sur le terrain, il est souvent possible d’anticiper des situations potentiellement graves, à condition de posséder de solides connaissances. Les cours, d’une durée de trois à cinq jours, comportent aussi une partie pratique qui vise à enseigner le massage cardiaque et autres gestes d’urgence et démystifie l’utilisation du caisson de recompression. Les techniques spécifiques de secours en montagne sont réservées aux guides de haute montagne et réalisées sur le glacier avoisinant. L’amélioration du niveau de connaissances permet d’optimiser la prise en charge des malades et des blessé·es, et de donner aux guides une plus grande confiance dans leur propre jugement. La jeune génération de médecins népalais reprendra un jour le flambeau de ces formations. D’ici là, nous nous efforçons de transmettre avec passion ces notions parfois complexes.

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