Un blog pour l’avenir de la vie associative et de la perception du corps médical vaudois.

15.03.19 | Proposé par: Dr Philippe Eggimann

Chères et chers membres de la SVM, chères et chers internautes d’ici ou d’ailleurs, bienvenue sur le tout nouveau « Blog des Médecins Vaudois », mis à disposition par la Société Vaudoise de Médecine (SVM) ! C’est avec grand plaisir que j’en rédige la première contribution, dans le but de vous présenter cette nouvelle plateforme d’expression et de dialogue.

Bien sûr, la Société vaudoise de médecine (SVM) a déjà un site web (récemment modernisé), des newsletters internes, un rapport annuel d’activités (bientôt 100% en ligne) et un journal imprimé, également disponible en ligne, le Courrier du Médecin Vaudois (CMV), qui permettent à notre association cantonale forte de 3500 médecins– il s’agit de la 3e plus grande de Suisse – de communiquer régulièrement à l’interne comme à l’externe. Sans oublier depuis peu également une présence sur les réseaux sociaux twitter et LinkedIn, que je vous encourage d’ailleurs à suivre pour ne rater aucune de nos principales actualités.

Mais jusqu’à ce jour, la SVM n’offrait pas encore, ou si peu, la possibilité aux médecins vaudois de s’exprimer et surtout d’échanger à titre individuel sur des sujets d’intérêt professionnel commun. Avant toutes choses, ce blog a été créé dans ce but.

Le BMV, pour surmonter certaines « frustrations » liées au CMV

Plusieurs frustrations récurrentes de la SVM en lien avec les contraintes de réalisation de notre magazine papier, le CMV, ont aussi créé les conditions favorables à cet avènement. En premier lieu, il faut savoir que faute de place, des contributions de très grande qualité proposées par des médecins vaudois n’ont parfois pas pu être publiées dans la CMV, ou pas dans leur intégralité (édition déjà complète, articles trop longs ou fournis trop tard, manque d’espace pour des infographies ou illustrations, etc.).

Souvent également, les lecteurs du CMV auraient souhaité pouvoir réagir à un article dans un numéro suivant. Mais le rythme de publication du CMV (8 fois l’an) ne se prête pas très bien à l’exercice du courrier de lecteur.

Enfin, le CMV ne dispose qu’un dossier thématique par numéro, dûment choisi par son comité de rédaction plusieurs mois à l’avance, avec une rigoureuse sélection des sujets et des auteurs et un calendrier de production réglé comme du « papier à musique », dans l’intérêt également de nos annonceurs. Il ne permet ainsi guère à nos membres qui le souhaiteraient de s’y exprimer librement sur un autre thème, ou de réagir « à chaud » sur un sujet d’actualité.

Sans remettre en question l’existence du CMV – il garde aujourd’hui encore toute sa raison d’être même s’il devra certainement aussi évoluer – ce blog permet ainsi aux médecins vaudois de s’exprimer sur un nombre presque infini de thèmes et de s’affranchir de nombreuses contraintes rédactionnelles inhérentes à un magazine papier. Il offre également de nouvelles possibilités de création de contenu, avec la possibilité d’intégrer facilement des liens, des illustrations et des vidéos.

Un outil contemporain pour répondre aux attentes communicationnelles des médecins vaudois

Aussi, il faut bien constater que les modes de recherche, de consommation et de circulation de l’information, donc de création de l’opinion, ont beaucoup évolué ces dernières années. Produire du contenu pertinent et de qualité disponible sur internet, être bien référencé par les moteurs de recherche, pouvoir réagir « en ligne » à une contre-vérité et favoriser le partage de contenu via les réseaux sociaux revêt désormais une importance majeure, notamment si l’on se soucie aussi de communiquer et d’agir sur la perception de la génération Internet, les fameux « digital natives » nés à partir de la toute fin des années huitante. Il s’agit d’ailleurs ici non seulement des patients-assurés-citoyens de moins de 30 ans, mais aussi des nouvelles générations de médecins diplômés qui vont tout prochainement ouvrir leur cabinet ou débuter leur carrière hospitalière. Pour l’interne comme pour l’externe, la digitalisation de la communication associative de la SVM n’est ainsi pas un luxe, c’est une nécessité existentielle.

En novembre 2017, à l’occasion d’un sondage interne réalisé par la SVM sur le thème de la communication associative, il est apparu que nos membres souhaitaient que la communication externe de la SVM s’attache en priorité à défendre les conditions de pratique de la médecine (64%), ainsi qu’à améliorer l’image de la profession et à lutter contre les préjugés sur le corps médical (42%). Ce blog est aussi lancé pour nous aider à mieux atteindre ces objectifs auprès des nouvelles générations.

La SVM compte ainsi sur ses membres pour partager et thématiser sur ce blog, avec leurs pairs comme avec les visiteurs non-médecins, les problèmes relevés dans leur cabinet, leur hôpital ou leur clinique, mais aussi les bonnes pratiques qui méritent d’être connues ou mises en avant. Dans l’intérêt toujours prioritaire de vos patients, témoignez, faites des propositions, dites quels sont les changements que vous souhaiteriez pour pratiquer la meilleure médecine possible. Expliquez et montrez aussi en quoi les préjugés qui vous blessent sur le corps médical ne correspondent pas à la réalité.

Notre profession nous amène à être des témoins privilégiés de la force de vie de nos patients, mais aussi de moments difficiles de souffrance et de peine face à la maladie. Nous sommes aussi les acteurs d’un système où les enjeux professionnels, sanitaires, politiques et économiques sont innombrables. Les sujets dignes d’intérêt ne manquent donc pas. La volonté de la SVM est de laisser une grande liberté aux médecins vaudois qui souhaiteront partager leurs raisonnements, convictions, expériences, engagements ou passions sur ce blog, comme vous le constaterez à la lecture de notre charte rédactionnelle.

J’espère que vous apprécierez cette nouvelle plateforme, que vous serez nombreux à nous proposer des contributions originales et de qualité ainsi qu’à les commenter, que les débats y seront riches, animés et utiles, et je me réjouis déjà beaucoup d’y réécrire, comme de vous lire !

Dr Philippe Eggimann, président de la SVM

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