Du diagnostic à la thérapie, plus rien ne semble leur échapper dans la prise en charge des patient-es. Les GAFAM (Google, Apple, Face – book, Amazon et Microsoft) ambitionnent de pouvoir tout à la fois prédire notre état de santé, traiter nos maux, développer de nouveaux médicaments, et surtout conquérir un marché colossal à grand renfort d’IA basée sur la collecte, l’exploitation et la monétisation de nos données de santé.
Un empire basé sur les acquisitions
Ces cinq géants suivent une approche identique : racheter des centaines d’acteurs existants (Fitbit par Google, Nuance par Microsoft, One Medical par Amazon…) et investir massivement en R&D pour améliorer l’expérience utilisateur et le service rendu en échange de données de santé partagées par les utilisatrices et utilisateurs.
Voici trois domaines dont la big tech semble particulièrement friande:
- La mise à disposition d’une infrastructure cloud souveraine, pour mieux intégrer le système de santé ;
- Le développement d’applications de santé embarquées dans des appareils connectés, pour la collecte de données en contexte de vie réelle ;
- La digitalisation des services médicaux, pour l’implémentation de leurs algorithmes sur tout le parcours santé.
Afin d’assurer le décloisonnement du secteur, les GAFAM misent sur les partenariats et sur des investissements importants. A titre d’exemples :
- Google a signé un partenariat de dix ans avec la Mayo Clinic pour optimiser le parcours de soin grâce à l’IA ;
- Microsoft, Novo Nordisk et la Fondation Novartis collaborent pour le développement de nouveaux médicaments basé sur l’IA ;
- Apple mise sur son Apple Watch pour détecter, dans un futur proche, le déclin cognitif et suivre le taux de glucose chez les diabétiques.
Faut-il craindre une mainmise sur nos systèmes de santé ?
Bien que l’IA emmenée par la Big Tech soit vouée à s’installer durablement dans la médecine, il est essentiel que les actrices et acteurs du système de santé prennent les devants et collaborent pour développer leurs propres solutions innovantes afin de préserver leur indépendance. Et au final, considérer les GAFAM comme un partenaire parmi d’autres de la digitalisation de la santé.
