Publicité

L'IA dans le quotidien médical

Les règles d’or de la FMH

Le battage médiatique autour du chatbot ChatGPT a eu pour conséquence que le thème de l’intelligence artificielle (IA) touche désormais celles et ceux qui ne s’intéressent habituellement pas beaucoup à la technologie. En médecine également, l’utilisation de tels outils a fait l’objet de discussions scientifiques.

Les systèmes intelligents sont de plus en plus utilisés en médecine : dans la gestion des tâches administratives et répétitives, la vérification automatisée des résultats de laboratoire et même les interventions chirurgicales à l’aide de systèmes robotiques assistés par l’IA. En quoi l’IA peut-elle être bénéfique aux médecins ? Et dans quelle mesure va-t-elle continuer à modifier leur quotidien ?

Vers une utilisation judicieuse de l’IA

Actuellement, il n’existe pas de directives internationales uniformes pour la réglementation de l’utilisation de l’IA en médecine. Cela laisse une marge d’interprétation sur la manière dont les médecins peuvent s’appuyer efficacement sur les systèmes intelligents tout en garantissant le lien humain avec les patientes et patients, ainsi qu’en respectant leur devoir de diligence.

La FMH veut contribuer à façonner ce processus pour le système de santé. C’est dans cette optique qu’elle a publié en 2022 la brochure «L’intelligence artificielle dans le quotidien médical». Dix exigences y sont définies pour guider l’utilisation judicieuse et appropriée de l’IA. Il s’agit par exemple du renforcement de la relation médecin-patient-e, des contrôles et corrections régulières des systèmes d’IA, des offres de formation initiale, continue et postgraduée, de l’implication conjointe du corps médical et de sa patientèle dans la définition du cadre d’utilisation des systèmes développés, ou encore de la création d’une infrastructure de données nationale.

Une complémentarité à mettre en place

La force de l’IA réside dans sa capacité à traiter de très grandes quantités d’informations complexes. Elle se charge de plus en plus de l’interprétation de ces données, par exemple lors de l’évaluation automatisée d’images. Les médecins ont besoin d’une compréhension de base des méthodes utilisées et des compétences critiques sont nécessaires pour évaluer la précision et les domaines d’application de ces méthodes.

Tout cela implique que l’IA doit faire partie intégrante des programmes d’enseignement médical ainsi que de la formation postgraduée et continue des médecins. Il est plausible que les médecins qui se servent de l’IA remplaceront progressivement ceux qui ne le font pas. Que l’on soit prêt-e ou non, l’IA en médecine arrive !

Partagez votre opinion sur cet article !

0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires