Sarco en Suisse, et pourquoi pas à Capri ?

20.07.24 | Proposé par: Virgile Woringer

… ou quand la vie était mon grand amour, mais que c’est fini.

Sarco est une boîte à mourir, position comme dans un transat, étanche. Un petit pchhht d’azote, qui remplace l’air, vous attendez, vous perdez connaissance et mourrez d’asphyxie en quelques minutes. Est-ce désagréable ? Par expérience personnelle, plus progressive certes, de deux pertes de connaissance par anoxie lors de mon Covid, non (si on a confiance)(j’ai été intubé les 2 fois dans les 15 minutes et donc je peux vous le raconter !).

L’appareil serait proposé prochainement, en vente (autorisée ?), pour les amateurs, et l’azote est en vente libre et peu coûteux (Fr. 18.–).
Je suis favorable à la législation suisse, respectueuse et mise en action par des associations protégeant effectivement l’individu, et l’éthique, dans les cas de suicide dit assisté. Mais là on est face à une arme qui permet TOUTES les dérives. Proposé commercialement pas pire qu’une mauvaise utilisation du pistolet et du propofol, mais actuellement sans garde-fou légal.

Et cela ne peut être accepté ! Depuis les travaux de Durkheim et consorts on sait que la facilité à se procurer de quoi se détruire augmente le nombre de suicides, alors que le délai mis au geste est favorable à une réflexion prolongée. On s’engage même, hélas de manière très insuffisante actuellement, par simple couardise (on parle commodément de « tabou »), pour la prévention du suicide. Et là, ce serait no limits, à bas prix.

Je ne comprends vraiment pas que ce soit acceptable sans entrer dans le cadre associatif actuel, qui impose des discussions préalables à l’acte avec du personnel formé, et jusqu’à maintenant la preuve des conditions de vie extrêmement difficiles, invalidantes, et l‘épuisement sur la durée des ressources psychologiques personnelles.