Combien de fois vous êtes-vous demandé à la fin d’une consultation si votre patiente ou patient avait bien compris ce que vous aviez tenté de lui expliquer ? Plus d’une fois, certainement. Et pourtant, vous avez sans doute fait au mieux pour l’informer scrupuleusement, tout en adaptant votre langage.
La communication en consultation reste parfois difficile dans certaines situations, telles que l’annonce d’une mauvaise nouvelle ou avec une patientèle non francophone. Alors comment bien faire, me demanderez-vous ? Il n’y a pas de solution miracle et pourtant, une formation à la communication peut nous aider à mener un entretien avec professionnalisme et empathie. Ce dossier aborde de nombreux aspects relatifs aux techniques de communication, ainsi qu’un éclairage juridique bienvenu.
Un travail de master de la Faculté de biologie et de médecine de l’UNIL évoque également dans ce dossier la discrépance de perception de la communication entre les chirurgiennes et chirurgiens et leur patientèle avant une consultation préopératoire. L’occasion de rappeler que de nombreux facteurs influencent la manière dont nous communiquons, que ce soit dans notre activité professionnelle ou dans notre vie privée.
C’est dans ce contexte que des formations pré et post-graduées ont été mises place pour permettre aux médecins d’acquérir certaines compétences relationnelles utiles. Elles doivent les aider à interagir de manière efficace et bienveillante avec leur patientèle, avec un accent particulier sur les populations vulnérables. A ce titre, les articles de nos collègues d’Unisanté vous intéresseront probablement.
Régulièrement confrontés à des conflits, les hôpitaux ont, quant à eux, mis en place des espaces de rencontre permettant dans la majorité des cas de désamorcer ces situations délicates par le dialogue. Les patientes, patients et leurs proches ne sont pas les seul-es à en bénéficier. Le corps médical peut lui aussi y trouver du soutien.
On retiendra que l’art de la communication ne s’improvise pas et que le médecin a tout intérêt à s’y former pour renforcer ce lien de confiance si précieux qui l’unit à sa patientèle. Ainsi seulement lui donnera-t-il les moyens de s’engager activement sur le chemin du traitement et de la guérison.
