Formation prégraduée à l’UNIL
A l’UNIL, l’enseignement de la communication et de la relation médecin patient-e commence en deuxième année du cursus de médecine. Les cours théoriques présentent les outils de communication favorisant cette relation et une structure cohérente de l’entretien. Ils sont illustrés par des entretiens filmés et des jeux de rôles et complétés par des exercices de mise en pratique avec des patientes et patients simulé-es (PS). Lors de ces rencontres formatives, les étudiantes et étudiants réalisent une anamnèse ou un status simple. Les PS leur donnent un feedback, notamment quant à leur ressenti de la relation.
En troisième année, les enseignements intègrent des entretiens avec d’authentiques patientes et patients dans plusieurs services du CHUV ou en cabinet. Ils s’orientent sur l’exploration des représentations et du vécu émotionnel de cette patientèle. Ces entrevues sont encadrées par des cliniciennes et cliniciens enseignant en cabinet (CEC), issu-es du Département de médecine de famille d’Unisanté.
Mauvaises nouvelles, décision partagée et entretien motivationnel
L’enseignement de l’annonce de mauvaises nouvelles se déroule en quatrième année. Après une introduction théorique, chaque étudiante ou étudiant mène un entretien d’annonce de mauvaises nouvelles filmé avec PS. Deux semaines plus tard, sur la base de l’enregistrement, un médecin du service de psychiatrie de liaison donne un feedback individuel sur la façon dont les informations principales sont transmises, ainsi que la prise en compte des émotions générées.
La question de la décision partagée est aussi abordée en quatrième année par une introduction théorique et des exercices d’entretiens en groupe avec PS (Unisanté). Finalement, les enseignements structurés de communication se concluent en cinquième année par l’entretien motivationnel (Médecine des addictions). Concepts théoriques et séminaires en groupes sont suivis d’un entretien filmé avec PS. La supervision individuelle est facultative, sur demande d’une étudiante ou étudiant.
Au-delà des enseignements structurés, les étudiantes et étudiants pratiquent également la communication et la relation médecin-patient-e tout au long du cursus lors de leurs activités d’immersion clinique.
Formation postgraduée au CHUV/Unisanté
La communication médecin-patient-e s’apprend au fil du temps et des opportunités d’immersion. Les superviseures médicales et superviseurs médicaux, l’équipe soignante, ainsi que la patientèle accompagnent chaque jour cet apprentissage par des retours qui permettent aux médecins en formation d’adapter leurs compétences en communication, qui sont évaluées périodiquement.
A la Policlinique de médecine générale d’Unisanté, un colloque mensuel est animé conjointement par des médecins généralistes et des psychiatres pour apprécier les relations entre les médecins et leur patientèle afin de poursuivre le développement de soins centrés sur la personne.
Soigner les relations aussi avec les proches
Au vu de l’importance de la communication en contexte clinique, le Centre des formations du CHUV y dédie une série de cours « Relation patients et proches » pour explorer certaines situations particulières. Par exemple, le cours interprofessionnel d’annonce de mauvaises nouvelles consiste en une première session théorique de deux heures, suivie d’un atelier pratique de 4h30, impliquant des mises en situation en binôme médico-infirmier avec des patientes ou patients et proches simulé-es à qui l’on apprend de mauvaises nouvelles.
Une autre formation aborde la question du conflit et comment éviter qu’il ne se transforme en violence. De plus, trois modules e-learning approfondiront prochainement la communication avec les proches aidant-es. Ces cours sont gratuits pour le personnel du CHUV et ouverts à l’externe, contre contribution financière.
