Déculpabilisation
La relation médecin-patient est une opportunité pour déculpabiliser et fournir de l’information. Particulièrement pour la gent masculine, qui grâce à l’avènement des IPDE-5 (pro-érecteurs) s’est sentie légitime de consulter des spécialistes, la validation explicite qu’il est utile de consulter et que ce sont des troubles fréquents permet un certain soulagement chez l’homme qui demande de l’aide.
Psychoéducation
Les troubles sexuels sont aussi souvent le résultat de fausses croyances et de normes sociales restrictives. En abordant les croyances erronées, le corps médical peut aider sa patientèle à reconstruire une vision plus réaliste de sa sexualité, réduisant ainsi la souffrance et l’anxiété.
Par exemple, il est fréquent de constater que les hommes pensent devoir performer comme dans la pornographie qui, bien que décrivant une petite partie de ce que peut être la sexualité, n’en est pas moins une vision souvent irréaliste et fortement « génitalisée ». Il n’est pas rare, par exemple, de rencontrer des couples au sein desquels c’est l’homme qui est le plus romantique ! Méfions-nous des a priori !
Une approche non-moralisatrice qui valorise la diversité et évite les jugements, est essentielle pour encourager une sexualité épanouissante et saine. C’est une approche probablement valable de façon générale en médecine.
Par son caractère profondément intime, la prise en charge des troubles sexuels nécessite tout particulièrement une relation médecin-patient-e basée sur la confiance, le respect et le dialogue transparent. En cultivant un cadre sécurisant et bienveillant, en tenant compte de la diversité des patientes et patients, ainsi qu’en offrant une déculpabilisation et une psychoéducation appropriées, les médecins peuvent jouer un rôle crucial
dans l’amélioration de la santé sexuelle de leur patientèle. L’établissement d’un partenariat solide favorise une prise en charge collaborative, où chaque patiente et patient devient une ou un véritable partenaire dans son propre parcours de soins.
