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Introduction

Jeunes médecins: comment ça va (pas)?

Dans le dossier initial de ce premier numéro de DOC, nous vous proposons de prendre le pouls des médecins en formation post-graduée. Cette période de formation, qui fait suite au cursus de base sur les bancs de l’université, se déroule d’une certaine manière sous forme de compagnonnage. Compagnonnage, en raison de la globalité des acquis, au-delà d’un simple apprentissage de techniques. Avec des aspects positifs et d’autres négatifs.

Les jeunes médecins travaillent sous supervision, à la base de la hiérarchie, au sein d’institutions, tout en suivant un plan de formation nécessitant de répondre à de multiples obligations. Dans ce contexte, au-delà du contact avec la patientèle, avec leurs pairs et avec les équipes interdisciplinaires, deux éléments essentiels influencent les conditions de travail des jeunes médecins : le fonctionnement des institutions et le contact avec leurs supérieurs.

 

Tomas Fryscak

Confrontés à une réalité d’une intensité souvent non envisagée, avec des conditions de travail difficiles, tant par le nombre d’heures effectuées que par les responsabilités supportées, les médecins en formation peuvent être amenés à l’épuisement. Selon la qualité de la relation avec la hiérarchie et l’implication dans des jeux de pouvoir au sein des institutions, parfois s’installe un désenchantement ou même des doutes quant à la voie choisie.

Peut-on dire que l’hôpital tire excessivement profit des jeunes médecins, quitte à altérer leur motivation et leurs idéaux ? L’organisation de la formation leur permet-elle de renforcer leur capacité de résistance et ainsi d’apprendre à être maître de toute situation ? Ces difficultés reflètent-elles simplement la réalité économique de notre société, dans laquelle s’inscrit notre système de santé ? Les contributions de ce dossier portent sur ces trois hypothèses, et soulignent l’importance de former des médecins dans un environnement sain et de continuer à œuvrer pour mettre en place des mesures allant dans ce sens. C’est la condition indispensable pour continuer à fournir aux patient-es des soins qui fassent sens, permettant de soigner sans se soi-nier.

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Bravo pour cet article et cette prise de position!