De nombreuses questions ont été évoquées par l’audience. Il est apparu qu’il fallait commencer par considérer l’importance de maintenir l’attractivité de la profession face aux jeunes désireux/ses d’embrasser notre profession. Il fallait aussi, dès les études entamées puis régulièrement durant tout le cursus, informer adéquatement les étudiant-es sur les possibilités de formation pour garantir une formation hospitalière et en cabinet qui tende à orienter suffisamment de médecins vers une pratique en cabinet. Dans cet ordre d’idée, il a été porté à la connaissance des participant-es le projet de réorganisation de la formation post-graduée en médecine en Suisse romande, baptisé Réformer.
Des idées et des ébauches de solutions ont été esquissées par les participant-es afin d’encourager la relève médicale. De son côté, la SVM va poursuivre ses conférences et séminaires interactifs de formation continue (Jeudis de la Vaudoise), ainsi que des séminaires de préparation à l’installation en cabinet. Elle va également tenter de fédérer l’organisation par ses membres d’un mentorat ou d’un parrainage («compagnonnage») des jeunes collègues et futurs médecins par des collègues plus expérimenté-es. L’association pourrait aussi mettre sur pied une « Journée des spécialistes (installé-es)» pour mieux faire connaître les différentes spécialités par des médecins qui les pratiquent en cabinet.
Par ailleurs, il s’agirait de stimuler les contacts entre les médecins en formation et les médecins formés (transmission entre pairs) et le modèle d’un cabinet «intergénérationnel» semble une idée séduisante. L’encouragement à des stages de formation en cabinet médical et la reconnaissance élargie de cabinets médicaux comme centres de formation devraient être renforcés. L’accent devrait être donné dans le cursus à la préparation à la réalité du métier de médecin, avec probablement une formation moins «hospitalo-centrée». Enfin de formation, une sensibilisation à l’importance de l’entrepreneuriat au cabinet médical apparaît nécessaire.
A l’ère des réseaux sociaux, il est apparu que l’on pourrait même susciter des vocations et promouvoir la profession par de petits films pour présenter aux étudiant-es et aux assistant-es les métiers de la médecine et les différentes filières. En conclusion, il faut obligatoirement augmenter le nombre et l’intensité des contacts entre les étudiant-es et les médecins formés en favorisant les échanges entre l’Association des étudiantes en médecine de Lausanne (AEML), l’Association suisse des médecins assistant-es et chef-fes de clinique (ASMAV) et la SVM.
La relève médicale en 2022 fait crier un SOS qui ne doit pas être une bouteille à la mer mais l’occasion de savoir transmettre aux jeunes le plaisir de notre fabuleux métier de médecin.