Rien qu’en lisant ces lignes, il paraît évident que l’être humain n’est pas fait pour être assis dans un moyen de transport, profiter d’ascenseurs et d’escalators et travailler sans bouger derrière un ordinateur. La mise en mouvement est essentielle pour tous les systèmes du corps : musculo-squelettique, cardio-vasculaire, digestif, cognitif, mais aussi psychique, et cela à tout âge.
Il se trouve qu’une des manières les plus efficaces de diminuer les coûts de la santé est de faire de la prévention. Il se trouve aussi que 6% de l’impact écologique de ce secteur sont directement imputables aux cabinets en raison des moyens de transport des médecins et des patient-es ainsi que de la grandeur des locaux et de leur isolation. En motivant nos patient-es à utiliser moins souvent leur voiture, à augmenter leur périmètre de marche, à se nourrir mieux avec moins de viande et moins d’aliments transformés, nous avons un impact direct sur leur santé, leur qualité de vie et notre environnement. Cela en va de même pour différentes pratiques médicales plus spécifiques (endoscopie, chirurgie, etc.).
Nous voyons souvent « l’effort écologique» comme une privation, alors qu’au niveau de la santé il s’agit le plus souvent d’un gain. Il nous est difficile d’agir sur les fonds de placement de notre AVS qui provoquent pourtant une dette en CO2 pour chaque citoyen-ne, ainsi que sur l’empreinte carbone importante du secteur pharmaceutique. Nous avons par contre les moyens de réduire significativement l’impact écologique dans nos hôpitaux et nos cabinets en améliorant la santé de nos patient-es, avec un bénéfice individuel et collectif.
