Une collecte de données cruciale pour le corps médical

Les chiffres ROKO des dernières années montrent clairement que les coûts des médecins participants sont en nette hausse. Comme dans le même temps, le chiffre d’affaires est resté relativement constant, l’augmentation des charges s’est reflétée par une évolution négative des résultats. L’effet est légèrement plus marqué dans le canton de Vaud que dans le reste de la Suisse. Sans négociations fondées sur un recueil de données solide et sans s’opposer à cette tendance basée sur des chiffres, on peut craindre que l’écart entre les recettes et les dépenses continuera de se creuser et que le salaire des médecins diminuera de plus en plus.

Données RoKo

Données indispensables sur la situation économique des médecins

L’art. 43, al. 4, LAMal prévoit que les tarifs fixés par convention soient calculés d’après les règles applicables en économie d’entreprise et structurés de manière appropriée. Les données ROKO revêtent par conséquent une importance cruciale pour les médecins, qui ont ainsi les données de base en main pour le calcul des structures de coûts et disposent de cette manière d’une série chronologique de longue durée leur permettant d’avoir un œil sur les structures de collecte des données et des conditions cadres.

Le donneur d’ordre détermine le but ainsi que la nécessité d’une collecte ultérieure. Dans le cas de collectes de données externes, il existe donc toujours un risque qu’elles soient modifiées voire, dans le pire des cas, stoppées. En outre, la disponibilité de données de base propres aux médecins permet d’en vérifier à tout moment la validité et de pouvoir les soumettre à une évaluation externe. Par ailleurs, il est possible de vérifier ou d’infirmer d’éventuelles données à l’aide de ses propres données ou bien de s’appuyer sur des faits pour justifier des écarts importants.

© Nicolas Zentner – Enzed

Participez dans votre propre intérêt

La procédure de fixation du point tarifaire dans le canton de Zurich montre que ROKO a globalement été accepté comme base de données. En revanche le taux de couverture et l’anonymat, essentiel pour les médecins, ont été critiqués. Il apparaît ainsi que dans le canton de Vaud, chaque participant compte, ce qui constitue un argument supplémentaire contre la partie adverse. Il est pour cela impératif que le taux de participation de 10 à 20% des dernières années puisse être fortement augmenté dans les années à venir. En participant, vous rendrez service à vous-même ainsi qu’à toutes et tous vos collègues.