Covid 19: ce virus qui voulut m’emporter

08.05.23 | Proposé par: Arido AGRIFOGLIO

Parution du récit de vie d’un confrère : “Covid 19: ce virus qui voulut m’emporter”
Par le Dr Arido AGRIFOGLIO

Après avoir exercé durant 30 ans dans le Nord Vaudois, à Orbe plus précisément, j’aspirais à une retraite que j’estimais méritée, dès 2021.

En mars 2020, alors que la pandémie Covid s’installait, j’ai été atteint sévèrement, ce qui m’a amené dans une lutte contre la mort, aux soins intensifs du CHUV durant 7 semaines. Je livre le témoignage de cette terrible épreuve dans cet ouvrage qui vient de paraître (Editions Baudelaire).

Ce récit nous emmène sans pudeur dans les couloirs de l’angoisse, durant les longues semaines de coma médicamenteux, où le corps médical s’est battu pour ma survie. Alors que je m’en sors finalement, je relate mon parcours qui, marche après marche, à travers le désarroi et le désespoir, me permet de remonter la pente. En donnant aussi la parole à mon épouse et aux soignants, j’offre une vision triple de cet épisode de vie dramatique.

J’essaie de transmettre les émotions qui ont émaillé ce chemin de croix jusqu’à cette nouvelle vie que je savoure pleinement, dans cette retraite finalement bien méritée.

Je souhaitais vous faire part de cette publication qui n’est disponible que sur commande dans toutes les librairies ou sur Amazon.

4 commentaires

    Fatton Catherine

    23.01.24
    Bonjour en mars 2020 mon père a été amené en détresse respiratoire au CHUV suite à une hospitalisation de courte durée dans un établissement car il s’était cassé la malléole nous ne pouvions pas aller le voir car tout était fermé. Quelques jours après c’est ma mère qui s’est aussi retrouvée au CHUV elle a pu s’en sortir mais malheureusement pas mon père. Le 28 mars 2020 le CHUV me contacte car il faut venir débrancher mon papa. Ma mère etait sortie la veille donc j’ai du mentir en disant à mon frère et à ma mère que le CHUV voulait nous parler. Je n’ai pas pu dire au revoir à mon père comme il faut nous étions habillé avec beaucoup de couches et mon père était là dans cette salle seul avec pleins de tuyaux et dans le coma.j’ai pu lui faire un bisou sur le front et je lui ai expliqué que nous ne l’avions pas laissé tomber que tout était fermé qu’il avait attrapé le Covid. Et j’ai cette image de mon papa avec son tuyau qui bougeait comme s’il voulait nous parler. C’était une mauvaise période ma mère a le Covid long et j’ai toujours cette impression d’avoir laissé tombé mon père. Contente de savoir que des personnes ont pu s’en sortir même si le parcours était long.

    Barraud Christian

    25.07.23
    Bonjour Arido, Permettez-moi de vous appeler par votre prénom comme dans votre livre. Moi c’est Christian, j’ai 11 ans de plus que vous et j’ai vécu les mêmes expériences d’un coma et d’une longue hospitalisation. Mon épouse, en voiture, entend votre interview à la radio La Première. Elle me téléphone et me dit d’écouter l’émission. Je l’écoute et la réécoute par la suite en Podcast puis je commande votre livre. Pour moi, c’est une révélation ! Je crois revivre les 4 mois de mon hospitalisation à Pourtalès (Neuchâtel) puis en réhabilitation au Locle en vous lisant. Le 27 mars 2020, en entrant à l’hôpital, suite au conseil d’un ami médecin, je n’avais pas deux bras plâtrés mais un abcès au psoas dû vraisemblablement aux médicaments pour ma myasthénie. J’étais soigné avec de la cortisone et des immunosuppresseurs mais n’avais pas le Covid. On me soigne et le 6 avril, j’apprends que je suis positif. Jusqu’au 1er mai, c’est le trou noir, coma de 22 jours, intubation et trachéotomie. Dans votre livre, j’ai « stabilosé » toutes vos multiples réflexions et celles de votre épouse qui me parlent. Il y en a de toutes sortes, les plus drôles : ne pas pouvoir utiliser la télécommande de la TV, l’eau avec du sirop, les repas mixés, le froid de l’eau à travers la sonde, frêles baguettes de tambour en guise de jambes (cuisses de poulet disait ma fille), le grand gaillard tout maigre gisant sur son lit. Durant mon coma chaque jour mon épouse m’a transmis un message téléphonique par l’intermédiaire d’une infirmière. J’ai eu peut-être un peu plus de chance que vous, grâce au père d’une amie de ma fille qui était médecin à l’hôpital Pourtalès, les visites d’une personne de la famille ont été rapidement autorisées (1h/jour). Ainsi, à tour de rôle, mon épouse, mon fils ou ma fille se sont rendus à mon chevet. Par contre, j’étais toujours positif et pendant 3 mois, je suis resté en isolation, le soutien familial a donc été primordial. Durant toute cette période, mon épouse et ma fille ont noté, jour par jour, l’évolution de ma maladie. J’en avais les larmes aux yeux à les relire, c’est vrai que je suis devenu plus sensible. Le 4 août, c’est le retour heureux mais difficile à mon domicile, les 46 marches quotidiennes a/r dans ma maison sont un calvaire mais ont été bénéfiques à long terme. En septembre 2021, une table ronde a réuni à l’hôpital Pourtalès certains patients intubés des soins intensifs, c’était enrichissant de pouvoir confronter nos expériences traumatisantes. Trois ans plus tard, j’ai pratiquement tout récupéré. J’ai pu refaire de la marche, du ski, du vélo, aller en altitude, conduire la voiture. Comme vous, je mesure la chance de m’en être sorti et j’ai un énorme respect pour le personnel soignant. Cordiales salutations. Christian Barraud Sur le Peu4 2087 Cornaux ch.barraud@bluewin.ch

    Arido Agrifoglio

    12.06.23
    Monsieur Bovet, Je vous remercie pour ces paroles et je suis heureux que vous ayez recouvrer des capacités suffisantes pour des activités et profiter de votre retraite. Je pense bien que je fut pas le seul à avoir bien souffert du Covid mais j'ai pu mettre les émotions de ce vécu et le ressenti par écrit. E je suis content que mon récit vous ait apporté quelque chose, espérons positive. Je vous informe qu'une séance de dédicace aura lieu à la librairie PADI le 15 juillet de 10 à12h et que de vous y rencontrer serait un plaisir. Bien à vous Dr A. Aghrifoglio

    BOVET Frédy

    12.06.23
    Monsieur, Je viens de terminer la passionnante et touchante lecture de votre ouvrage. J'avais déjà entendu parler de vous par un article du journal 24 heures, par votre témoignage dans l'émission Temps présent et par quelques personnes travaillant au eHnv dont votre confrère le Dr Lang. Touché par un COVID très sévère fin 2020, j'ai passé plusieurs mois aux soins intensifs à Yverdon ainsi que dans différents autres établissements hospitaliers vaudois. C'est peu dire que la lecture de votre ouvrage a généré de nombreuses résonances et m'a permis de mettre des mots sur les étapes de la maladie et de la réhabilitation. Sorti d'affaire avec quelques limites au niveau respiratoire et encore des souvenirs des polyneuropathies des soins intensifs, j'ai pu reprendre une vie presque normale et profiter de ma retraite (je suis né en 1955). Mes deux plus grands plaisirs ont été de retrouver une certaine motricité fine pour jouer de la guitare et, comme vous, éprouver à nouveau les sensations de la pratique de la moto. Avec mes salutations les meilleures. Frédy Bovet - Chemin des Rocs 4 - 1318 Pompaples

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