Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU, annonce un «ouragan de famine». Dans l’obscurité et la violence du monde actuel, le blé n’est plus cultivé, acheminé et vendu aux conditions usuelles: cela aggrave encore le manque de nourriture qui ravage de nombreux lieux du globe. Il est juste et nécessaire de soutenir l’Ukraine. Mais on ne peut pas oublier tous les pays qui, depuis tant d’années, souffrent d’une «pandémie de la faim».
Sur cette Terre qui regorge de biens et offre largement de quoi nous nourrir tous, plus de 800 millions de personnes sont torturées par la faim et souvent finissent par en mourir. En Suisse et dans bien d’autres pays, au contraire, les gens croulent sous un excès de calories provoquant ou aggravant des maladies potentiellement mortelles. Que ce soit par manque ou par excès de calories, il y a souffrance de part et d’autre. Doit-on se contenter de déplorer cette situation, ou pouvons-nous aller dans le sens d’un rééquilibrage?
La démarche «Offrez des calories pour la vie!» vous invite à renoncer à un repas du soir par semaine, et à donner l’argent ainsi économisé à une œuvre de votre choix luttant efficacement contre la faim (dans l’urgence ou le long terme). A titre indicatif, nous en mentionnons quatre, dans notre brochure et sur notre site, qui sont bien connues du public. Lorsqu’on va donc se coucher le ventre creux, un soir par semaine, on ne souffre évidemment pas de faim (on pourra se rattraper dès le lendemain!)… mais on a envie de manger! Et cette modeste expérience nous fait penser autrement à ceux qui, eux, souffrent de la faim et finiront par en mourir si rien ne se passe! Donner de sa nourriture, nécessaire à sa vie, fait appel à l’empathie! Cette démarche, que j’ai entreprise il y a six ans, touche des personnes de tous âges et de toutes situations sociales,
qui découvrent le bonheur de n’être pas de simples spectateurs des malheurs du monde, mais d’œuvrer pour la vie.
Des croyants de toutes les religions, des athées, des agnostiques, qui ont des convictions très diverses, ont souvent en commun des valeurs telles que le respect de la vie ou la solidarité. Beaucoup de chrétiens se souviennent de ce récit: les disciples se demandent comment nourrir la foule qui a longuement écouté Jésus et qui a faim, le soir venu. Ils s’adressent à leur Maître, qui
leur dit: «Donnez-leur vous-mêmes à manger!» Quelle réponse surprenante de la part
de celui dont ils attendaient tout! Or, à partir des cinq petits pains et des deux poissons donnés par un jeune garçon, la suite du récit montre que finalement toute la foule, et plus encore, a été rassasiée.
Deux mille ans plus tard, avec les ressources dont nous disposons et les moyens de communication actuels, nous sommes plus à même de répondre à cet ordre de Jésus-Christ, en croyant que c’est lui qui rend possible cette multiplication des pains qui est à notre portée.
Un Terrien sur dix souffre de la faim. Un repas de 5 francs chez nous correspond à plus de dix repas dans un centre de nutrition tel qu’on en trouve en Asie, en Afrique, etc. Donc cela donne dix jours d’alimentation (il y a un repas par jour)… et c’est parfois une petite famille qui va se partager
cette nourriture!
Si un Terrien sur dix acceptait de renoncer à un seul repas par semaine au profit des affamés, plus personne ne mourrait de faim. Le calcul est un peu simple, d’accord. Mais il montre qu’il n’est pas utopique de viser l’éradication de la faim… La démarche «Offrez des calories pour la vie!» est accessible à chacun. Elle vous touche? Probablement, si vous avez lu ce qui précède. Nous
vous invitons cordialement à vous engager à votre tour. Diminuer les souffrances d’autrui tout en se portant mieux, c’est «gagnant-gagnant»!
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Michaud Alain