Vive la santé publique

05.10.23 | Proposé par: Virgile Woringer

Un excellent confrère, contemporain, député, vient de partager comme invité d’un quotidien romand son incitation aux médecins d’apprendre à compter. Nul doute que la majorité des médecins ne soient pas experts dans les domaines de la santé publique et que l’économie en termes de santé ne soit pas enseignée dans nos cours, parce que ce n’est pas le modèle, ni surtout l’ambition ( !). La saga du dosage de la vitamine D (à 30 millions de francs par an en Suisse) en est l’archétype. A quoi cela sert-il en l’absence d’ostéoporose vérifiée, et pourquoi ne pas prescrire en cas de doute l’ingestion quotidienne des quantités de base de D3 et de calcium, ou à titre préventif dans la mesure où une proportion importante de la population est au-dessous des normes après un questionnaire dirigé ? Mais même prescrire est cher, inutilement, et ce que l’on nous vend sous le label de marque peut coûter jusqu’à 10 fois plus cher que ce que proposent les grands magasins les meilleur marché (le problème des génériques, vous connaissez ?). Donc la réflexion économique est indispensable, en relation avec la pertinence de nos démarches, à tous les étages de notre réflexion. Cela s’apprend, et le sera éventuellement sous la contrainte de la pénurie à venir (pour moi apprentissage en Afrique subsaharienne à un salaire 5 fois inférieur à celui de l’assistant, comme médecin-chef d’un hôpital d’une fondation de 400 lits, entièrement autogéré, … et le tout à l’avenant).