Commission de déontologie

Durant l’année 2019, la Commission de déontologie (CD) de la Société Vaudoise de Médecine a tenu 11 séances plénières. Le Président et quelques membres ont assisté à 3 assemblées des délégués. 305 courriers ont été reçus, 115 dossiers ont été traités, 17 instructions sont en cours dont 11 nouvelles pour le courant 2019. Par ailleurs, 16 exclusions ont été prononcées pour non-paiement des cotisations à la SVM, 9 attestations de bonne conduite ont été délivrées et une enquête a été menée lors d’une demande d’admission à la SVM.

Voilà donc pour les chiffres.

Un processus de conciliation

Malentendu, rivalité, intérêt financier, jalousie, manque de respect, mauvaise éducation, égocentrisme, intolérance : sans être tout à fait exhaustif, voilà à quoi la CD est confrontée quotidiennement dans les affaires qu’elle a à traiter. Que les affaires concernent un différend entre confrères, de confrères à patients, de patients à confrères, tout au long de son activité, la CD s’efforce dans un premier temps de mener un processus de conciliation.

Fort heureusement, certaines de ces affaires se terminent par une bonne poignée de mains et la mise en route d’une procédure complète n’est pas nécessaire. En revanche, lorsque l’accord n’est pas possible, la procédure poursuit son cours par l’audition des parties, une séance de jugement et, lorsque le cas l’exige, une sanction.

C’est un lourd travail et la CD siège une fois par mois de 17h jusqu’à 21h30, voire 22h. Au sein de la commission, les débats sont animés par beaucoup d’intelligence et de compréhension, avec une attention soutenue pour chacune des causes, dans un climat de consensus et de respect mutuel admirables. Cela demande de la part des membres de la commission un engagement important en temps et en concentration. L’intérêt des parties est parfois contradictoire et les affaires compliquées. Je me plais donc cette année encore à saluer la qualité de la participation de chacun des membres de la CD actuelle.

Ceci m’amène à une réflexion : le choix du renouvellement des membres de la CD se fait par cooptation. Ce système a été mis en cause quelques fois, voire critiqué. Comme vous l’avez compris, participer à la Commission de déontologie réclame un certain nombre de qualités et personne mieux que la commission elle-même n’est capable de définir au mieux le profil du candidat potentiel, lequel est toujours choisi avec soin. La politique ou les intérêts de certains groupements ne devraient intervenir en rien dans la composition de la Commission de déontologie.

Redorer l’image du médecin

Au cours de la décennie qui s’est écoulée, l’image du corps médical s’est quelque peu ternie. Quelques scandales révélés dans la presse ont certainement contribué à son altération, de même que le comportement de certains médecins au sein de leur cabinet, dans les cliniques ou dans les hôpitaux, tant à l’égard de leurs confrères qu’à l’égard de leurs patients peut parfois hélas prêter à critique.

Le code de déontologie pose les règles du bien vivre ensemble, dans un respect des confrères, des patients et de la société. Prendre connaissance de ses principes et les appliquer doit contribuer à préserver la dignité du médecin.

Du sang neuf à la CD

Après douze années au sein de la commission, dont six ans à sa présidence et après avoir constaté la face grise de certaines blouses blanches, je ne puis que plébisciter le respect de la déontologie et l’existence de cette commission.

Arrivé en fin de mandat, je remercie le Dr Yves Christen d’avoir eu le courage de reprendre la charge de sa présidence et souhaite à la Commission de déontologie de maintenir le cap dans les années à venir.

 

Dr Pierre Kohler
Président de la Commission de déontologie (jusqu’au 31.12.2019)

Pour en savoir plus: composition de la Commission de déontologie