Le partenariat public-privé à l’épreuve du Covid

Au début de la première vague de l’épidémie, en mars 2020, la SVM a très rapidement proposé ses renforts au dispositif sanitaire (1).

Jusqu’à ce jour, la SVM a fidèlement transmis numériquement les consignes (fussent-elles indigestes) de la DGS et du médecin cantonal à l’ensemble de ses membres.

En date du 18 novembre 2020, par un communiqué de presse relayé dans la presse écrite, l’Etat de Vaud lance un appel épicène « aux professionnelles et professionnels de la santé actifs, aux retraité.e.s, aux indépendant.e.s et aux personnes à la recherche de nouveaux défis pour renforcer temporairement les équipes dans le domaine des soins communautaires, principalement pour l’hébergement médico-social et l’aide et les soins à domicile ». Au bas du communiqué figurent deux numéros de téléphone, dont celui du sympathique répondant de la Croix-Rouge. Celui-ci à ce jour ne sait pas comment utiliser un médecin offrant ses services et quelles missions lui attribuer…

La SVM n’a pas été approchée, ni concertée, faisant fi de son aide spontanée en mars 2020. Tout au long de cette épidémie, la SVM n’a pas été intégrée dans l’EMCC strictu senso. Et pourtant le plan ORCA, à nouveau déclenché depuis le 23 octobre 2020, prévoit la mobilisation de tous les médecins du canton, des cliniques privées.

Pourquoi une telle attitude proche de l’arrogance, pourquoi un tel processus décisionnel unilatéral, pourquoi ne pas prendre en considération et tenir compte des avis du terrain (2) pour ensuite mobiliser efficacement ?

Une épidémie d’une telle envergue nécessite une mobilisation générale et concertée de toutes les forces sanitaires, de toutes les intelligences, qu’elles soient du secteur étatique ou privé.

N’est-ce pas là l’esprit du partenariat public-privé, largement plébiscité par une grande majorité des membres de la SVM, en son temps ?

J’en appelle de mes vœux que cet esprit soit respecté, demeure et qu’il ne soit pas mortellement infecté par ce maudit Covid.

Dr Jean-Pierre Randin

1.CMV, avril 2020
2.Blog SVM, 7/11/2020, Dre Sandy Estermann