Vaccin, miracle ou coïncidence ?

25.08.21 | Proposé par: Eric Rochat

Veuve depuis cinq ans, Michèle souffre d’une atteinte maculaire « sèche » et de glaucome bilatéral. Elle est suivie par une ophtalmologue et applique régulièrement les collyres prescrits. Née en 1935, elle vit désormais seule à son domicile et ne peut plus lire de livres depuis six mois. Si elle utilise une loupe, elle se plaint immédiatement de l’incurvation des lignes imprimées qui rend pénible voire impossible toute lecture suivie. Elle a subi un AVC (transitoire ?) en juin 2020 avec syndrome oral totalement récupéré ; elle est connue pour un petit méningiome, stable aux derniers contrôles d’imagerie.

Elle n’est pas décidée ce printemps à se faire vacciner contre le Covid mais ses enfants l’y poussent et elle s’y résout ; elle admet avoir fait une « petite prière », non ciblée, avant de se présenter pour l’injection, le 23 mars 2021. De retour à son domicile, elle s’étend sur son lit et se dit immédiatement surprise de voir très distinctement « les beaux motifs de la tapisserie du plafond de sa chambre ». Elle se relève, se saisit d’un livre et, pour la première fois depuis des mois, le lit sans loupe ni fatigue, avec ses lunettes usuelles, en une seule journée ! Quelques jours plus tard, elle s’attaque à de plus gros volumes. L’amélioration spectaculaire de sa capacité de lecture se prolonge aujourd’hui encore, lui changeant radicalement la vie. Lorsque je la rencontre le 21 août, elle est au premier tiers de « L’ombre de Gray Mountain » de John Grisham – 36 lignes par page corps 10 ou 11 – ; elle vient de terminer le « Monde de Sophie » (Jostein Gaarder, 550p.) et envisage de parcourir les œuvres complètes de Lamartine qui figurent dans sa bibliothèque !

La seconde injection a eu lieu fin avril 2021 sans complication ni autre modification. Aucun changement au traitement général n’a été apporté depuis le début de l’année.

Bien difficile d’établir une relation entre l’injection vaccinale anti-Covid et cette immédiate et stupéfiante amélioration de la vue, de la capacité de lecture et… de la vie quotidienne de Michèle. Encore plus malaisé de comprendre que ce mieux persiste cinq mois plus tard ! Elle en est si heureuse et, au-delà de toute démonstration scientifique, n’est-ce pas là l’essentiel ?

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